L’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Salah Azaïez, à Tunis, rénovée en septembre dernier par l’association Maram Solidarité, a pris un coup de vieux.
Ce cri d’alarme a été lancé par Manel Gharbi, vice-présidente de l’association qui a contribué à la rénovation de ce service, réouvert en septembre 2015 en présence du ministre de la Santé.
Après les travaux financés et effectués par des bénévoles, aucun entretien n’a été effectué. Pis encore, Manel Gharbi a découvert des murs sales, des systèmes de climatisation et de sécurité en panne, des tiroirs et des poignées de portes cassés, des rideaux déchirés… Tout cela après seulement 10 mois !
Les lits des enfants malades utilisés comme table à manger par les adultes…
«Même pas un an après la rénovation, ma peine fut grande de découvrir que même les machines à laver sont en panne avec des boutons arrachés, une salle d’eau devenue un lieu de stockage, des plats sur les canapés, des draps brodés à la main volés», a déploré Mme Gharbi. Et d’ajouter: «Voilà où en est ce service que j’ai fait rénover avec beaucoup d’amour et de passion. Où sont les responsables et le chef de service? Où sont les résidents, le corps paramédical et les internes ?».
La présidente de l’association Maram Solidarité, qui se dit très déçue et très en colère, dénonce ce laisser-aller dont les enfants malades payent les conséquences avec la dégradation de leurs conditions d’hospitalisation.
Claquettes pour adultes rangées sur un pouf pour enfants, poignée de porte cassée…
L’Association Maram a été fondée en 2014 par Boubaker Aguel et Manel Gharbi, les parents de Maram, une fille de 3 ans qui a combattu un type rare de cancer avant de s’éteindre, le 8 octobre 2014.
Après la disparition de leur enfant, Manel et Boubaker poursuivent leur action en faveur des enfants malades et font de l’association portant le nom de leur fille le combat de leur vie… On comprend dès lors la colère et la douleur qu’ils ressentent en découvrant ce qu’ont fait certains du fruit de leurs efforts et de leurs sacrifices.
Y. N.
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