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Hammamet : Le baptême de feu de Sabry Mosbah et Bargou 08

Sabry-Mosbah

Le public du Festival international de Hammamet a découvert, jeudi, en première partie de soirée, le talent multiforme de Sabry Mosbah.

Les compositions audacieuses et authentiques de ce musicien racé, d’un style très particulier mais inspirées du patrimoine populaire tunisien, ont emballé le public.

Heureux de se trouver sur la scène du théâtre de plein air de cette station balnéaire, qui avait déjà vu se produire son illustre père, Slah Mosbah, le chanteur s’en est donné à cœur joie, virevoltant, dansant et s’amusant avec un enthousiasme juvénile. Ajoutés aux sonorités, aux mélodies et aux rythmes inédits, les mots et les gestes du musicien ont forcé l’admiration d’un public qui ne demandait qu’à être séduit.

Le mini-concert fut donc celui de la découverte, et plus encore de la convivialité et du partage.

Bargou-08

Bargou 08.

La deuxième partie de la soirée a été meublée par la troupe Bargou 08, qui puise ses compositions dans le corpus des chants traditionnels qu’il retravaille avec une technique musicale recherchée. Mené par la puissante voix de Nidhal Yahiaoui, les chants de Bargou 08 déploient une ligne mélodique et rythmique d’une grande maîtrise.

Tout en puisant son inspiration dans les racines de la musique de la région de Siliana, Bargou 08, dirigé pat Sofiène Ben Slimane, inscrit ses compositions dans une démarche résolument moderne, en recourant aux moyens instrumentaux et aux sonorités de la scène actuelle.

La soirée, cadrant parfaitement avec l’ambiance festive estivale, a été suivie par un public hétéroclite et cosmopolite (jeunes, adultes et même des enfants, de diverses nationalités), qui s’est laissé emporter par la transe, aux sons et aux rythmes d’une musique venant des profondeurs du nord-ouest tunisien.

Le groupe a chanté la Tunisie dans toute sa splendeur et sa richesse, avec des arrangements combinant les textes du patrimoine et les mélodies et les rythmes modernes, mais sans sophistication, pour chanter la vie, avec les mots simples de tous les jours : ‘‘Nasek rahhala’’, ‘‘Sidi el-kadhi’’, ‘‘Dek biya’’, ‘‘Bent bladi’’ ou encore ‘‘Hez hramek’’

Emporté par les sonorités des instruments à vent populaires (gasba et zokra) et des instruments modernes (batterie et clavier), le public, souvent debout, a vibré et dansé aux rythmes de chants venant des tréfonds de la mémoire et qui gardent une saveur intacte et inimitable.

I. B.

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