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Ahmed Seddik dénonce «la mafia de l’argent et les assoiffés du pouvoir»

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Ahmed Seddik, député du Front populaire (FP), a déclaré n’avoir tiré aucune fierté, «ni de la séance plénière, ni du discours du premier ministre.»

Lors de la session extraordinaire de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée au vote de confiance au gouvernement de Habib Essid, samedi soir, le parlementaire du FP a dénoncé, sans ménagement, cette mainmise qu’exercent sur le pays «la mafia de l’argent et les assoiffés du pouvoir», précisant qu’il n’existe pas, en l’état actuel des choses, de programme gouvernemental sérieux ni de volonté politique crédible pour faire front à la corruption et combattre l’évasion fiscale.

«Aujourd’hui, dans notre pays, le travail et la production sont au point mort, non pas parce que les ressources publiques manquent – car celles-ci existent bel et bien –, mais parce que l’on a accepté de se plier au bon vouloir de toutes les sortes de trafic, d’abdiquer face à la corruption et de se soumettre à la contrebande», déplore Ahmed Seddik.

«La situation en Tunisie est celle d’une administration à genoux et d’une volonté d’action amoindrie», résume le représentant frontiste.

Le député de gauche a qualifié cette séance parlementaire, qui a officiellement signifié à Habib Essid la fin de sa mission, d’être «à mille lieues de l’application stricto sensu de la Constitution». C’est une «véritable supercherie», a-t-il dit, ajoutant que «le chef du gouvernement lui-même ne connaît pas les raisons pour lesquelles la confiance lui sera retirée.»

«Il y a de nombreuses décisions qui devront être prises et rien ne laisse présager de bon pour la suite, sous le nouveau gouvernement. Et le pays se trouvera confronté à une grave crise de vide politique», s’inquiète le député frontiste.

Marwan Chahla

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