La Tunisie a besoin aujourd’hui de compter sur des jeunes comme Youssef Chahed, à la condition qu’ils servent les seuls intérêts du pays et non ceux des partis politiques.
Par Khalil Tazarki *
Je veux être optimiste. Le nouveau chef de gouvernement, Youssef Chahed, 41 ans, désigné hier par le président de la république Béji Caïd Essebsi, est de ma génération, relativement jeune et qui n’a pas eu l’opportunité, jusque-là, d’être impliquée dans la gestion des affaires publiques (au niveau de la prise de décision, faut-il le préciser) ni avant ni après la révolution.
Je crois que, cette fois-ci, le choix du Premier ministre est judicieux. Et tout ce qu’on raconte sur la vie privée de M. Chahed ou sur son extraction sociale ou apparence n’a aucun sens. Je dirai même que c’est de l’indécence et du pessimisme politique sans intérêt.
Nous avons besoin de jeunes comme lui avec la condition sine qua none de servir les seuls intérêts du pays et non ceux des partis politiques ou de ceux qui attendent des gratifications.
L’allocution prononcée, hier, par le jeune chef de gouvernement désigné a été claire et précise. Il n’a pas été hésitant. Il nous a regardés dans les yeux et promis de rajeunir notre gouvernance et impliquer la femme dans la gestion des affaires publiques. Il a mis l’accent sur les cinq principaux défis auxquels notre pays fait actuellement face. Il a même parlé d’environnement et de propreté, thématique fondamentale pour l’amélioration de la qualité de vie et regagner la confiance des investisseurs et visiteurs étrangers.
Alors, sans hésitation, en tant que citoyen, je vais lui accorder ma confiance. En tant que commis de l’Etat et diplomate, je m’engage également à faire de mon mieux pour mobiliser l’appui de nos partenaires aux efforts de développement de la Tunisie.
* Diplomate.
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