Un réfugié syrien homosexuel a été retrouvé décapité et mutilé à Istanbul, en Turquie. Il avait déjà été violé et menacé de mort.
Deux jours après sa disparition, fin juillet, le corps de Mohamed Wisam Sankari a été retrouvé mutilé et défiguré, quelque part au centre d’Istanbul. Le réfugié, qui avait fui la guerre en Syrie pour s’installer en Turquie, avait été enlevé, cinq mois plus tôt, violé et menacé.
L’association Kaos défendant les homosexuels a précisé que le corps de Sankari a été tailladé si sauvagement que des lames de couteaux s’était cassées dans sa chair.
Selon l’association, les amis ont pu l’identifier grâce à son pantalon et les tests effectués par la police ont confirmé son identité.
«L’homophobie est courante en Turquie et nous sommes tout le temps la cible de menaces sans avoir aucune protection. Même pour la police, nous commettons un crime. Notre protection est donc le dernier de leur souci», a indiqué un homosexuel, amis de la victime, qui estime que le gouvernement turc cautionne l’homophobie, rappelant que la Gay Pride d’Istanbul a été interdite, en juin dernier. «Pour la première fois depuis 2003, la Gay Pride a été interdite par le gouvernement, prétextant des raisons de sécurité, mais nous connaissons bien la raison», a-t-il ajouté.
Y. N.
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