Hôpital Sahloul de Sousse.
Saïd Aidi a déclaré, mardi, que tous ceux qui ont commis des abus dans l’affaire des stents périmés doivent assumer leur responsabilité.
Selon le ministre de la Santé, qui intervenait sur Mosaïque FM, Dr Assia Boughezala, chef de service de cardiologie de l’hôpital Sahloul, a commis des erreurs, qui ont été consignées dans le rapport des inspecteurs, et doit assumer ses responsabilités.
Le rapport remis au ministère souligne l’absence de traçabilité des produits utilisés dans le service de cardiologie. «Beaucoup de stents utilisés étaient périmés. On lui a demandé, le 13 juillet dernier, de les retirer du stock, ce qu’elle n’a pas fait. Et malgré les instructions strictes du directeur d’hôpital, qui a ordonné le retrait de tous les stents périmés, le chef de service de cardiologie a autorisé leur utilisation», a expliqué le ministre de la Santé. Selon M. Aïdi, des consignes ont même été données par Dr Boughezala à ses collègues pour ne pas retirer ces stents afin de ne pas faire perdre de l’argent à l’hôpital.
«Je me demande si l’hôpital public cherche à soigner ou à gagner de l’argent. Au lieu d’appeler, aujourd’hui, à observer des grèves et à fermer les salles de cathétérisme, il vaut mieux que chacun assume sa responsabilité. Cette décision est à mon avis irresponsable», a encore déclaré le ministre de la Santé, dans ce qui s’apparente à un message envoyé à tous les médecins.
Ces derniers, par esprit corporatiste et en solidarité avec leurs collègues, ont menacé, en effet, de faire grève et de fermer toutes les salles de cathétérisme dans le pays. Cette décision n’a pas été saluée par tout le corps médical, dont une partie refuse de défendre ceux de leurs collègues qui ont commis des erreurs.
Interrogée par Kapitalis à propos du démenti apporté à ses propos par le ministre Aidi, Dr Boughezala a préféré prendre son temps pour entendre l’intégralité de l’intervention du ministre sur Mosaïque FM et lui répondre à tête reposée. «J’étais dans une assemblée à la faculté et je n’ai pas écouté le ministre qui passait au même moment à la radio, et je ne peux pas vous répondre tout de suite. Je suis sur la route. Je dois me rendre à Tunis où je suis attendue dans une réunion avec mes collègues», a-t-elle conclu. Nous attendons toujours sa réaction.
Z. A.
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