Ennahdha devra jouer un rôle important dans le prochain gouvernement en cours de formation par Youssef Chahed, estime Rached Ghannouchi.
Le président du mouvement Ennahdha a déclaré, dimanche, à Béja, que son parti œuvrera à ce que sa représentation dans le gouvernement reflète son vrai poids politique, mais loin de la logique des quotas, s’est-il empressé d’ajouter. Ce qui ne constitue pas, dans son esprit, une contradiction !
Ennahdha a proposé des noms, a-t-il affirmé, indiquant que le parti aura un rôle agissant dans le nouveau gouvernement.
Tout en soulignant qu’Ennahdha restera un parti différent des autres, Ghannouchi s’est dit persuadé que c’est grâce au dialogue et au rapprochement entre les différentes parties que la Tunisie a pu se démarquer des autres pays arabes, prônant ce qu’il a appelé la «coalition démocratique réussie» en Tunisie.
Selon le président d’Ennahdha, la réussite du prochain gouvernement dirigé par Youssef Chahed dépendra de la volonté de tous les Tunisiens, eu égard aux défis qui se posent. Il a été convenu que ce gouvernement «lutte contre la corruption et la contrebande et œuvre pour le développement», a-t-il souligné.
Présidant une cérémonie en l’honneur des lauréats de la région dans les différents niveaux d’instruction, Rached Ghannouchi a oublié que son parti a établi une ligne de démarcation entre l’action politique et le prosélytisme religieux et c’est de manière imperceptible qu’il s’est glissé lui-même dans la peau d’un prédicateur ou d’un imam en insistant sur l’importance du savoir… en islam. L’islam a constitué une révolution contre l’ignorance, a-t-il soutenu, ajoutant que le terrorisme est «un jihad de l’ignorance», par allusion à l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech).
Qui a dit qu’Ennahdha ne va plus instrumentaliser la religion à des fins politiques ? Le mensonge est grossier et la tromperie est vite démasquée. Car, les islamistes auront beaucoup de mal à cesser d’être… islamistes. Chassez le naturel, il revient au galop.
I. B.
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