Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) confirme que c’est bien sa collaboratrice, Nourane Houas, qui apparaît dans la vidéo qui circule actuellement dans les médias.
Nourane Houas, fonctionnaire franco-tunisienne du CICR au Yémen, a été enlevé le 1er décembre 2015 par des individus armés alors qu’elle se rendait au travail dans la capitale yéménite Sanaa. «Nous implorons ses ravisseurs de la libérer saine et sauve. Nous restons en contact régulier avec la famille de Nourane ainsi que les autorités concernées au Yémen et dans d’autres pays», lit-on dans un communiqué publié le 11 août par le Comité.
«Le CICR ne souhaite pas spéculer sur l’identité des ravisseurs ni commenter davantage la vidéo. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que Nourane puisse rentrer chez elle, et il ne serait pas judicieux de discuter les détails publiquement. De plus, le CICR demande aux médias et au public de ne pas diffuser cette vidéo, par respect et considération pour Nourane et ses proches», ajoute le communiqué.
Samedi soir, des activistes ont lancé une campagne de solidarité avec Nourane Houas «Libérez Nourane Houas», rapporte le site d’information yéménite ‘‘Buyemen’’, qui indique que jusqu’à cette heure, l’identité de ses ravisseurs reste inconnue.
De même, une page Facebook regroupant journalistes, hommes de culture et citoyens tunisiens a été créée pour soutenir Nourane Houas. Les commentaires échangés entre les membres de ce groupe, déplorent, notamment, le mutisme des autorités françaises et tunisiennes ainsi que des organisations internationales, face à cette affaire.
Selon des informations relayées par des sites tunisiens et étrangers, la vidéo en question montre l’otage Nourane Houas avec ses ravisseurs qui exigent une rançon des autorités françaises et des organisations internationales et menacent de la tuer après 72 heures s’ils n’obtenaient pas satisfaction.
En mai dernier, Houas est apparue dans une première vidéo dont l’authenticité a été confirmée par la CICR et où elle demandait de l’aide aux gouvernements et à la Croix rouge. Nourane Houas s’adressait, particulièrement, au président yéménite Abderabbou Mansour Hedi et au président français François Hollande. Elle n’évoque ni le lieu où elle se trouve ni l’identité de ses ravisseurs.
La Croix rouge avait affirmé détenir des informations qu’elle s’abstient de publier eu égard au caractère délicat des affaires d’enlèvement. En Tunisie, une cellule de crise a été créée au sein du ministère des Affaires étrangères au lendemain de l’enlèvement.
Source : Tap.
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