L’UGTT, qui est représenté au gouvernement Chahed par deux de ses anciens dirigeants, fait durer le suspense quant à sa position officielle vis-à-vis de ce gouvernement.
Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) annoncera sa position officielle vis-à-vis de la composition du gouvernement d’union nationale, annoncé samedi par le chef de gouvernement désigné Youssef Chahed, à l’issue d’une réunion qui aura lieu au cours de la semaine, a déclaré dimanche, à l’agence Tap, son secrétaire général adjoint, Noureddine Taboubi.
Formé de 26 ministres et 14 secrétaires d’Etat, le gouvernement Chahed compte deux ministres ayant occupé le poste de secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, en l’occurrence Abid Briki, qui a été chargé du portefeuille de la Fonction publique et de la Gouvernance, et Mohamed Trabelsi qui s’est vu confier le département des Affaires sociales.
Si le deuxième, journaliste de formation, ne pose pas de problème particulier, le premier, en revanche, fait l’objet de fortes suspicions de corruption et beaucoup d’observateurs lui reprochent d’avoir collaboré très étroitement avec les services de l’ancien dictateur Ben Ali.
Selon certaines sources, les noms des deux hommes ont été proposés par Noureddine Ben Ticha, le conseiller à la présidence de la république, en concertation avec la direction de l’UGTT, dans le but d’éloigner ces deux leaders syndicaux de la course à la direction de l’organisation ouvrière lors de son prochain congrès prévu à la fin de cette année.
Youssef Chahed espère aussi, en faisant participer directement l’UGTT dans le gouvernement, que la centrale syndicale pèse de tout son poids pour mettre fin aux agitations sociales et aux mouvements de grève dans le secteur public (santé, éducation…) qui ralentissement la machine économique. Mais, comme on le sait, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
I. B.
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