La réunion, hier, de Rached Ghannouchi avec 6 personnalités sportives, fait suite à la vague de critiques contre la nomination de Majdouline Cherni à la tête du ministère de tutelle.
Depuis l’annonce, samedi dernier, par le chef de gouvernement désigné, Youssef Chahed, de la nomination de Majdouline Cherni, présidente de l’Instance générale des martyrs et des blessés de la révolution et des opérations terroristes (et ancienne secrétaire d’Etat chargée du Dossier des martyrs et blessés de la révolution, au premier gouvernement d’Essid, de février 2015 à janvier 2016), une campagne est menée contre cette dernière sur les réseaux sociaux par des groupes proches d’Ennahdha.
Ces internautes regrettent, dans leurs messages, de ne pas avoir un vrai sportif à la tête du ministère des Sports et avancent le nom de l’ancien footballeur Zied Tlemçani pour remplacer Majdouline Cherni qui, selon eux, n’a aucune compétence pour conduire un tel département.
Comme par hasard, on retrouve le même Zied Tlemçani, ingénieur informatique de son état et homme d’affaires prospère, parmi la délégation reçue, lundi, par Rached Ghannouchi, au siège du parti islamiste à Montplaisir, à Tunis. Ce dernier a même réservé le siège à sa droite à l’ancien joueur de l’Espérance sportive de Tunis (EST).
Selon le communiqué d’Ennahdha, M. Ghannouchi a reçu, aux côtés de Zied Tlemsani, Maher Ben Aïssa (ancien président de l’ASM), Hend Chaouch (ancienne pilote et championne tunisienne de rallye), Adnane Ben Mrad (président de l’Association des journalistes sportifs tunisiens), Hajer Driss du monde de tennis, et le président du club de foot de Hammam-Lif Adel Daadaa, qui est, par ailleurs, le chargé du protocole d’Ennahdha et, sans doute, l’initiateur de cette rencontre.
La discussion a porté sur les problèmes du secteur du sport (qui est, comme on le sait, une grande préoccupation du Cheikh Ghannouch!) et, bien entendu, sur «la formation du gouvernement Chahed».
Difficile de ne pas voir derrière cette rencontre un manoeuvre nahdhouie pour faire éjecter Majdouline Cherni, à laquelle Ennahdha n’a pas pardonné ses anciens propos hostiles aux islamistes en général et aux extrémistes religieux en particulier, qui ont assassiné son frère Socrate, en 2013, à Sidi Ali Ben Aoun, Sidi Bouzid.
Z. A.
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