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L’épouse de Walid Zarrouk dénonce un harcèlement judiciaire orchestré par Sofiene Selliti

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Selon l’épouse Walid Zarrouk, le porte-parole du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofiene Selliti, est «à l’origine des arrestations successives de son mari et de son emprisonnement».

Ines Ben Othmane, l’épouse du syndicaliste sécuritaire, a affirmé, jeudi, être victime avec son mari du harcèlement orchestré par Sofiene Selliti et de plusieurs magistrats et avocats, en raison de leurs opinions politiques. Ces derniers appartiennent, selon elle, à une «partie politique» dont elle n’a pas révélé l’identité.

L’épouse de Walid Zarrouk, emprisonné et poursuivi dans plusieurs affaires, qui s’exprimait, jeudi, lors d’une conférence de presse, au siège de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a dénoncé ce qu’elle a qualifié de «violation flagrante des libertés individuelles et de la liberté d’expression» et les pressions qu’elle subit avec son mari en raison de leurs publications sur les réseaux sociaux.

Elle a, également, indiqué avoir déposé une plainte auprès du procureur général près la cour d’appel de Tunis contre le directeur et les agents de l’unité nationale d’enquête dans les crimes terroristes.

Selon elle, son mari a été accusé de terrorisme sur la base des informations qu’il détient sur le premier substitut du procureur de la république près le Pôle judiciaire de lutte antiterroriste suspecté d’entretenir une relation intime avec une mineure liée à un groupe terroriste.

L’avocat de Zarrouk, Abdennasser Laaouini a, de son côté, déclaré que les poursuites engagées contre son client se poursuivent depuis 2012 en toute irrégularité. Selon Me Laaouini, Sofiene Selliti a usé de son pouvoir pour délivrer un mandat de dépôt contre Walid Zarrouk, précisant que son client fait l’objet de 8 procès intentés sur instructions pour enquêter sur ses publications sur Facebook.

L’avocat s’est, en outre, référé au décret-loi n°115 relatif à la liberté de la presse qui définit les crimes électroniques et virtuels, pour attester de l’innocence de son client, critiquant le transfert de l’affaire au Pôle judiciaire et par conséquent au… plaignant, Sofiene Selliti en l’occurrence.

«L’affaire de Walid Zarrouk constitue une violation flagrante de l’article 31 de la Constitution», a soutenu l’avocat. L’article 31 stipule que les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’information et de publication sont garanties.
Répondant à ces accusations, Sofiene Selliti a affirmé qu’il n’a pas abusé de son autorité dans son travail, ajoutant que le parquet est «une institution qui veille à la protection de l’ordre public et ne se limite pas à une seule personne».

Dans une déclaration à l’agence Tap, M. Selliti a expliqué que Walid Zarrouk est emprisonné pour son implication dans des actes criminels qui tombent sous le coup de la loi antiterroriste. C’est le juge du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme qui a délivré un mandat de dépôt contre lui, a-t-il assuré.

I. B. (avec Tap).

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