Hatem El-Euchi, secrétaire général de l’Union patriotique libre (UPL), a démissionné «pour anticiper une décision du parti de l’écarter», a déclaré, jeudi, le président de l’UPL, Slim Riahi.
M. El-Euchi, par ailleurs ministre des Domaines de l’Etat dans le gouvernement Habib Essid, avait justifié sa démission, annoncée quelques heures auparavant, par le retard pris par l’UPL dans l’adoption d’une position concernant le vote de confiance au gouvernement de Youssef Chahed. «Je ne veux pas être un élément perturbateur qui entrave l’action du parti», a-t-il indiqué, en prenant ses distances vis-à-vis des réserves exprimées par l’UPL vis-à-vis du cabinet proposé, samedi, par M. Chahed.
«Les déclarations de Hatem El-Euchi ont suscité une vive tension dans les rangs du parti», a indiqué Slim Riahi, jeudi, dans une déclaration à l’agence Tap, en marge de la réunion du conseil national extraordinaire de l’UPL, à Hammamet, pour décider de la position à prendre lors du vote de confiance au gouvernement, vendredi, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le porte-parole du parti, Samira Chaouachi, a déclaré, de son côté, à l’agence Tap, que «le choix d’un nouveau secrétaire général après la démission de Hatem El-Euchi a été inclus à l’ordre du jour du conseil extraordinaire». «Le parti n’a pas encore reçu une démission écrite (de M. El-Euchi) mais nous avons appris cette décision par voie de presse», a-t-elle précisé.
Samira Chaouachi a estimé que «les critiques formulées à l’égard du secrétaire général et la possibilité de le démettre après ses déclarations à la presse, qui ont suscité la colère de nombreux militants du parti, expliqueraient sa démission».
Le porte-parole a rappelé que l’UPL avait annoncé, lors de sa récente réunion à Sousse, que le bureau politique et le poste de secrétaire général sont provisoires jusqu’à la tenue du conseil national «l’autorité habilitée à prendre des décisions portant sur les structures du parti». Elle a, en outre, indiqué que l’ordre du jour du conseil national porte notamment sur la question de la confiance à accorder ou non au gouvernement Chahed. «On s’orientait vers un votre contre le nouveau cabinet mais l’émergence d’avis divergents a poussé à l’élargissement du débat à tous les membres du conseil, notamment au niveau des régions», a-t-elle précisé.
Samira Chaouachi a démenti d’autre part l’intention du ministre du Commerce dans le gouvernement sortant, Mohsen Hassen, de démissionner.
I. B. (avec Tap).
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