Le ministère tunisien de la Santé suit l’affaire de la Depakine, l’antiépileptique qui a causé, en France, des troubles chez les enfants des femmes enceintes qui en ont pris pendant leur grossesse.
Après l’éclatement de ce scandale, la Tunisie a décidé des mesures pour restreindre la prescription du médicament chez la femme enceinte. Ines Fradi, responsable de la direction de la pharmacie et du médicament, a précisé, sur Jawhara FM, que seuls les spécialistes sont en mesure de prescrire ce médicament.
Cependant, le ministère de la Santé, ne sait pas encore si des patientes tunisiennes ont subi des conséquences néfastes suite à la consommation de la Depakine. Traduire: aucune plainte à ce sujet n’a encore été enregistrée.
Selon l’Agence de sécurité du médicament et des produits de santé, en France, plus de 14.000 femmes enceintes ont été exposées au médicament soupçonné d’engendrer des troubles autistiques, des malformations et des retards de développement sur les enfants des patientes épileptiques ayant consommé ce médicament.
Suite à cette alerte, la ministre française de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé, mercredi dernier, la mise en place d’un dispositif d’indemnisation des victimes de la Depakine, dont la substance active (valproate) aurait des effets néfastes.
Certains parlent de «scandale d’Etat», précisant que des femmes enceintes se sont vu prescrire le médicament entre 2007 et 2014, alors que les risques étaient connus.
Le Depakine est un médicament prescrit depuis longtemps en Tunisie pour les épileptiques.
Y. N.
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