Tant que son bilan est satisfaisant, Abderrahmane Haj Ali, directeur général de la sûreté nationale, gardera son poste jusqu’à nouvel ordre.
C’est ce qu’a répondu, vendredi, le ministre de l’Intérieur, Hedi Majdoub, à des députés de Nidaa Tounes qui lui ont demandé de changer Abderrahmane Haj Ali.
M. Majdoub a précisé que tout remaniement au sein de son département est tributaire de l’évaluation du rendement de chaque haut responsable et se fera en coordination avec le chef du gouvernement.
Le ministre de l’Intérieur a rappelé que des menaces terroristes planent encore sur la Tunisie et que, malgré les succès remportés et le nombre important de cellules terroristes démantelées, le niveau de la menace reste très élevé.
Il est à souligner que plusieurs voix au sein de Nidaa se sont levées depuis quelques semaines pour appeler au départ de Abderrahmane Haj Ali qui aurait, selon eux, mis sur-écoute les membres de la famille de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république Béji Caïd Essebsi et président du bureau politique de Nidaa. Ce que le chef du gouvernement sortant, Habib Essid, avait démenti formellement, précisant que ces pratiques n’ont plus cours en Tunisie en dehors d’une procédure judiciaire.
La Tunisie a connu 3 attentats meurtriers en l’espace de 9 mois en 2015 (au Bardo, à Sousse et à Tunis), qui ont fait une soixantaine de morts). Mais depuis la nomination, en décembre 2015, de Abderrahamane Haj Ali, les forces de l’ordre ont mené de nombreuses opérations à succès et le niveau de la menace terroriste dans le pays a beaucoup diminué.
De nombreuses personnalités politiques ont conseillé au nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed de ne pas changer ce haut cadre de la sécurité, qui réussit jusque-là dans sa mission.
Z. A.
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