En tête des priorités économiques, le secteur privé tunisien met la réforme du système fiscal et la facilitation des procédures de recrutement et de licenciement.
Alors que la Tunisie vient de se doter d’un nouveau gouvernement d’union nationale, à travers la signature d’un accord fixant les objectifs du nouveau Gouvernement, l’IACE, l’Utica et l’Utap, se sont proposés, dans le cadre du projet National Business Agenda (NBA), dont les trois institutions sont membres, de recueillir et transmettre l’avis des chefs d’entreprises à propos des différentes actions à entreprendre pour atteindre les objectifs annoncés et de révéler de nouveaux axes considérés comme prioritaires, étant donné le contexte économique, social et politique actuel.
Un sondage a ainsi été lancé auprès de 540 chefs d’entreprises représentants les petites, moyennes et grandes entreprises, réparties sur les grands secteurs d’activités composant le tissu économique tunisien. L’IACE publie aujourd’hui les premiers résultats relayant l’avis du secteur privé sur les priorités économiques de la Tunisie que le nouveau gouvernement devrait considérer dans son programme d’actions.
Le sondage couvre les 6 axes de l’Accord de Carthage (lutte contre le terrorisme, lutte contre le chômage, lutte contre le secteur informel, réforme de l’administration publique et lutte contre la corruption, l’équilibre budgétaire, le développement régional) et propose pour chacun, un classement par priorité des actions à mener pour répondre aux objectifs.
Le rapport se focalise dans un premier temps sur les actions prioritaires possibles pour chaque pilier du programme de l’Accord de Carthage et deuxièmement sur les priorités du secteur privé.
Parmi les cinq réformes citées par les chefs d’entreprises comme priorité du gouvernement dit «d’union nationale», la réforme du système fiscal et de son administration est citée comme la première réforme à entamer. La facilitation des procédures de recrutement et de licenciement est considérée comme étant la deuxième réforme à engager. La promulgation du nouveau code d’investissement se classe en troisième position.
«Soucieux de l’intérêt général et des difficultés financières et budgétaire de l’Etat et dans une approche de gagnant-gagnant, le secteur privé juge que la réforme de la fiscalité est la priorité première. En effet, c’est en partie à travers cette réforme que les priorités avancées par le gouvernement peuvent être atteintes et notamment la lutte contre la corruption, le secteur informel et les déséquilibres financiers de l’Etat, voire même le développement régional. Lutter contre la corruption et les troubles sociaux passe par deux réformes majeures : la fiscalité et le code de travail», explique le «Rapport sur l’Accord de Carthage : les priorités économiques de la Tunisie».
Ce sondage a également pour objectif de révéler d’autres axes prioritaires qui ne figurent pas explicitement dans cet Accord. Lorsque les chefs d’entreprises ont été questionnés ouvertement sur les priorités du secteur privé, les réponses recensées révèlent un consensus général qui se focalise sur quatre axes : la réforme de l’administration publique, la refonte du système éducatif, la réforme du secteur agricole. Le quatrième axe dévoile l’attention portée par le secteur privé sur l’importance d’instaurer une culture du civisme et d’enraciner une mentalité du travail en Tunisie.
Source : communiqué.
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