Quatre mois à peine après sa création, l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) est en crise.
Selon une source proche, en plus d’une évidente incompatibilité d’humeurs entre la présidente Hamida Dridi et une bonne partie des membres, un désaccord profond opposerait les deux parties sur la conduite des affaires de l’organisme. A telle enseigne que l’idée de limoger la présidente commencerait à faire son chemin au sein de l’instance.
Problème : la loi organique n° 2013-43 du 21 octobre 2013, relative à l’INPT n’a pas prévu ce cas de figure. Elle stipule juste, dans son article 19 : «Toute personne physique ou morale ayant intérêt peut présenter une récusation à l’encontre du président de l’instance ou de ses membres, et ce, par écrit motivé qui sera adressé à l’instance».
Le problème au sein de l’INPT rappelle celui qui sévit au sein de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), qui a enregistré jusque-là de nombreuses démissions à cause de mésentente avec sa présidente Sihem Bensedrine, un peu trop rigide et peu habituée au travail d’équipe.
Nabil Ben Ameur
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