Pour faire face à la raréfaction des ressources en eau en Tunisie, un programme urgent de réalisation de 38 unités mobiles de dessalement de l’eau de mer a été adopté jeudi.
Ce programmé, adopté jeudi, lors d’une séance de travail mixte, réunissant des responsables du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et leurs homologues du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, vise, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, à faire face aux difficultés rencontrées depuis des mois, dans plusieurs régions du pays en matière d’approvisionnement en eau potable. Il porte, également, sur la réalisation de 3 unités mobiles de dessalement de l’eau souterraine saumâtre et l’équipement de 34 puits profonds, moyennant un financement global de 200 millions de dinars tunisiens (MDT).
Ce programme prévoit aussi, le renforcement des systèmes d’approvisionnement en eau potable au Cap Bon, au Sahel et à Sfax à travers l’acquisition et le raccordement de 30 unités mobiles de dessalement de l’eau de mer, l’acquisition et le raccordement de 3 stations de des eaux souterraines saumâtres et la réalisation de 20 puits profonds.
Au programme figurent également, l’acquisition et le raccordement de 5 unités mobiles de dessalement de l’eau de mer à Zarzis pour renforcer le système d’approvisionnement au sud-est, l’acquisition et le raccordement de 3 unités mobiles de dessalement de l’eau de mer et la réalisation de 2 puits afin de consolider le système d’approvisionnement dans la région de Gabès, El-Hamma et Métouia.
Concernant les villes alimentées en eau grâce à des ressources souterraines locales, leur système d’approvisionnement sera consolidé grâce à la réalisation et le raccordement de 12 puits (2 au Kef, 2 à Kasserine, 5 à Gafsa et 3 à Kebili et Souk Lahad).
D’ après un exposé de la Société nationale de l’exploitation et de distribution de l’eau (Sonede) présenté lors de la séance du travail, le déficit hydrique atteindra, en 2019, environ 152.000 mètres cubes par jour, répartis entre sur le système d’approvisionnement du Cap Bon, Sahel et Sfax (106.000), celui du sud-est (8.000), les villes alimentées par des ressources locales (30.000).
Coprésidant la séance de travail avec le ministre du Développement, de l’Investissement, de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Ettaieb, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la mobilisation des ressources nécessaires et du démarrage de la réalisation de ce programme.
Toujours, selon le communiqué du ministère de l’Agriculture, les difficultés que connaissent plusieurs régions dans ce domaine sont dues à la saturation des systèmes hydrauliques, en raison du report de la réalisation de plusieurs grands projets et l’épuisement des ressources hydrauliques, notamment souterraines, ainsi que l’augmentation du taux de salinité de l’eau et le faible taux d’approvisionnement en eau des zones rurales, notamment dans le nord-ouest et certains gouvernorats du centre-ouest.
A cet égard, les projets programmés pour la période 2017-2021 sont de l’ordre de 941 MDT et portent sur la réalisation d’un barrage/réservoirs dans la région de Saida et un autre à Kalaa Kebira et la réalisation d’un système de transformation de l’eau de Douar El-Bey/Bely/Sahel, et deux pôles de traitement des eaux à Béjaoua et Kalaa Kebira.
Quatre grands projets sont en outre programmés pour la période 2016/2022 et portent sur l’amélioration de l’approvisionnement en eau dans les zones rurales de Bizerte, Béja, le Kef et Siliana et ce moyennant un investissement de 510 MDT, ainsi que la mobilisation de plus d’un milliard de dinars pour la période 2016/2021 pour la réalisation de la deuxième partie des projets d’amélioration de la qualité de l’eau potable dans le sud du pays.
I. B. (avec Tap).
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