Le directeur régional du commissariat de l’Education de Monastir sera entendu par ses supérieurs à propos de la tenue de Salat Al-Istisqâa au lycée de Bekalta.
C’est ce qu’a précisé à Kapitalis, Neji Jalloul, ministre de l’Education, ajoutant que le directeur dudit lycée n’a fait que répondre à la demande du responsable du commissariat à l’Education de Monastir, son chef hiérarchique. C’est ce dernier qui a coordonné cette action, menée la semaine dernière, avec le délégué de la ville de Bekalta et d’autres responsables locaux sans en référer au ministère de l’Education.
«Le responsable régional devait demander l’avis de son ministère et revenir à ses supérieurs avant toute autre autorité. Ce qu’il n’a pas fait, et c’est pour cette raison que nous allons lui adresser incessamment un questionnaire», a indiqué le ministre.
Il est à rappeler que le mufti de la république a appelé, début septembre, les fidèles à effectuer Salat Al-Istisqâa (invocation de Dieu pour avoir la pluie). Mais la prière effectuée au lycée de Bekalta n’était pas du goût de plusieurs habitants de la ville, qui ont mené une campagne sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’ils appellent «le retour des extrémistes religieux dans les établissements scolaires comme au temps de la troïka», l’ancienne coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha de janvier 2012 à janvier 2014. Ils ont aussi appelé le ministre de l’Education à intervenir pour faire cesser de pareilles actions dans les établissements de la république.
Z. A.
Donnez votre avis