Le coup d’envoi de la 2e édition du Festival international du film arabe de Gabès (Fifag) sera donné, aujourd’hui, au magnifique souk de Jara à Gabès, ville côtière du sud-est tunisien.
Gabès, entre oasis, mer et montagnes désertiques sera sous les projecteurs durant toute une semaine. Et ce soir, les stars et les invités du festival fouleront le tapis rouge au milieu des senteurs de «henna» et de «mloukhia», pour assister à la cérémonie d’ouverture et à la projection d’un film palestinien ‘‘Dégradé’’ des frères Tarazane et Arab Nasser, qui a remporté un succès critique mondial.
Nos confrères Mourad Zeghidi et Nizar Chaari seront les maîtres de cérémonie de la soirée et ils feront de même pour la clôture.
Cette 2e édition, marrainée par l’actrice Hend Sabri, originaire du sud tunisien, accueillera des pointures du cinéma arabe à l’instar de la comédienne Syrienne Kinda Alloosh, de l’acteur égyptien Khaled Abol Naga, des réalisateurs Ahmed Rashwan et Mohamed Tazi, de la productrice Dorra Bouchoucha, de la directrice du Festival de Louxor Azza Al-Husseini.
La particularité de cette édition vient aussi des ses jurys 100% féminin. Jalila Baccar, Sondos Belhassen, Sabah Bouzouita, et Neila Gharbi en seront les présidentes.
Le public pourra voir des films qui incarnent le renouveau du cinéme arabe : ‘‘Koudourat ghayr aadyia’’ de Daoud Abdessayed (Egypte), le documentaire franco-mauritanien ‘‘Choucha’’ qui raconte la souffrance des réfugiés africains en Tunisie, et des courts métrages inédits comme ‘‘Hawyia/id’’ (Arabie Saoudite), ‘‘Ghassra’’ du Tunisien Jamil Najjar.
La section ‘‘Regards extérieurs’’ accueillera des oeuvres européennes comme ‘‘Haramiste’’ de Antoine Desrosières ou le documentaire récompensé ‘‘Baghdad, chronique d’une ville emmurée’’ de Lucas Menget.
Le Festival de Gabès proposera aussi des films d’étudiants et étudiantes de cinéma de 7 pays arabes dans la section ‘‘Films d’école’’. Certains seront peut être les réalisateurs-stars de demain.
Il rendra également un hommage spécial au grand réalisateur égyptien Mohamed Khan, qui s’est éteint en juillet dernier. Et n’oubliera pas des figures du cinéma tunisien telles Abdellatif Hamrouni ou Kalthoum Bornaz, également disparus récemment.
Le festival amènera le cinéma là il ne va pas d’habitude : le japonais Seigo Tono donnera une leçon de cinéma dans des écoles primaires à Matmata et Mareth, alors que Leila Toubel animera un atelier sur l’arabe dialectal dans le cinéma pour des collégiens de Gabès.
Entre long-métrages, films d’école, regards extérieurs… pas moins de 54 projections sont donc au programme et ne manqueront pas d’attirer notamment les étudiants des différentes universités de la ville.
L’animation sera également en dehors des salles obscures avec des soirées dans l’oasis de Chenini ou à Matmata avec en point d’orgue une projection en plein air sur la magnifique plage d’Ezzarat, à une trentaine de kilomètres du centre ville de Gabès de la comédie marocaine ‘‘A la Recherche du mari de ma femme’’, le dimanche 25 septembre.
Autre surprise pour les amateurs de street-art et de calligraphie, la présence de l’artiste de rue eL Seed, originaire de Gabès, dont on a pu admirer les œuvres à Djerba, Dubaï, Paris et New York, et qui dédicacera son ouvrage ‘‘Lost Walls – A Calligraffiti Journey Through Tunisia’’, samedi matin à Gabès.
Des figures du paysage médiatique et politique sont annoncées sur le tapis rouge, telles que Raouf Ben Amor, Kamel Touati, Lotfi Bouchnaq, le slammeur Hatem Karoui, Khaled Houissa, Mohamed Ali Nahdi, l’ancienne miss Tunisie Hiba Talmoudi, le producteur Imed Marzouk…
Source : communiqué.
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