Le ministère public a entendu, vendredi, la députée Samia Abbou au sujet de ses déclarations sur des présomptions de corruption au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Dans une déclaration, samedi, à l’agence Tap, le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofiene Selliti, a indiqué que le ministère public prendra les mesures nécessaires à la lumière des déclarations de la députée. Il a aussi appelé toutes les parties qui détiennent des données sur des cas de corruption présumée, dans quelque domaine que ce soit, à en informer les autorités judiciaires spécialisées.
Samia Abbou avait demandé, le 16 septembre, en séance plénière de l’ARP, l’ouverture d’une enquête sur «des suspicions de corruption qui pèsent sur certains élus», affirmant que le Courant démocrate déposera plainte, auprès du ministère public, à ce sujet.
Mme Abbou fait allusion à certains de ses collègues qui auraient perçu des sommes d’argent d’hommes d’affaires corrompus, proches de certains partis, et notamment de Nidaa Tounes, pour qu’ils acceptent de rejoindre ce parti et de changer de groupe parlementaire.
Rappelons que des députés de Nidaa Tounes s’étaient accusés les uns les autres, dans les médias, d’avoir été «achetés» par ces hommes d’affaires corrompus.
I. B.
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