L’Union populaire républicain (UPR) demande à l’entreprise Petrofac de «présenter ses excuses au peuple tunisien pour ses mauvaises pratiques».
Dans un communiqué publié aujourd’hui, et signé de son porte parole, Mériem Ferchichi, l’UPR revient sur la crise sociale à Kerkennah et l’annonce d’entreprise britannique Petrofac de se désengager de ses activités dans cette île au large de Sfax, dans le sud de la Tunisie.
L’UPR estime qu’indépendamment du dénouement de la crise, avec la signature, vendredi dernier, d’un accord entre le gouvernement et le groupe des protestataires, qui ont paralysé l’activité économique à Kerkennah pendant plusieurs mois, celle-ci «a permis de remettre à l’ordre du jour les malversations qui ont entachés cette concession. Elle est venue rappeler à l’opinion publique la corruption qui a contraint l’Etat à céder 45% de ses parts d’une concession jugée juteuse par le comité d’experts.»
Tout en regrettant que «la poursuite judiciaire de Petrofac n’est plus possible en raison de prescription des faits» (sic !), l’UPR considère que la responsabilité morale de cette entreprise demeure entière. «Les Tunisiens sont en droit de considérer cette entreprise comme spoliatrice», souligne l’UPR dans son communiqué, tant qu’elle n’aura pas, selon lui, «présenté ses excuses au peuple tunisien pour ses mauvaises pratiques ; restitué à l’Etap (Entreprise tunisienne des activités pétrolières) les frais de prospection qui ont été à tort portés à la charge de l’entreprise tunisienne, remis à l’Etap la responsabilité de la conduite des opérations sur la concession Echargui puisqu’elle est le participant majoritaire dans la concession, suspendu son directeur actuel objet d’une plainte judiciaire et ce jusqu’à ce qu’il soit innocenté.»
A défaut, l’UPR continuera à considérer l’activité de Petrofac comme «illicite et en violation des intérêts et de la souveraineté nationale.»
I. B.
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