Comme tous les ans, la Tunisie a célébré la Journée mondiale du tourisme. Simple formalité, car la question essentielle et récurrente reste: comment attirer les touristes?
Par Anouar Hnaïne
Il fut un temps où la Journée mondiale du tourisme, célébrée le 27 septembre de chaque année par les professionnels partout dans le monde, était fêtée dans tous les hôtels en Tunisie : l’administration s’ingéniait à monter des opérations de prestige; les hôteliers mettaient la main à la poche; les voyagistes y participaient avec entrain; des cadeaux sont offerts à quelques clients; les animateurs rappelaient l’importance de cet événement… Bref, c’était jour de fête.
Arrivée des champions paralympiques.
Ce fut un temps. Depuis, la crise est passée par là, la célébration de la Journée mondiale du tourisme prend moins d’ampleur et la fête devenue terne, sans attraits ni reliefs. Les citoyens, Tunisiens ou étrangers, n’y pensent même plus.
Un tourisme pour tous
De son côté, et chaque année, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) rappelle l’importance de cette activité qui prend encore du poids. Dans son récent message, Taleb Rifaï, son secrétaire général relève : «En 1950, près de 25 millions de touristes internationaux se rendaient à l’étranger tous les ans; aujourd’hui, ce sont environ 1,2 milliard de personnes qui sillonnent annuellement notre planète. Les voyages occupent désormais une très vaste place dans la vie de nombreux individus».
Selma Elloumi Rekik offre des cadeaux aux champions paralympiques tunisiens.
Chaque année l’OMT choisit un thème pour rappeler le rôle du secteur et encourager les voyageurs à saisir le sens du voyage et des rencontres. 2016 est mis sous le thème : «Promouvoir l’accessibilité universelle en faveur d’un tourisme pour tous».
Le sens est donc d’œuvrer pour un tourisme accessible à tous, de créer des produits et des services dont puissent profiter tout autant les personnes handicapées que les touristes ordinaires et les populations locales…
A cet effet ministère du Tourisme et l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) ont choisi la région de Kélibia pour inaugurer un nouveau circuit touristique entre cette ville du Cap Bon et le site archéologique de Kerkouane, qui en est l’une des attractions culturelles.
Faire profiter aussi les personnes handicapées des services du tourisme.
Redécouvrir Kerkouane
Rencontre entre responsables et discours de Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, et du gouverneur de Nabeul, en présence des invités, des responsables locaux et des journalistes. Une course cycliste menant à Kerkouane, ambiance bon enfant et découverte du merveilleux site.
Plus tard les champions paralympiques médaillés d’or à Rio arrivent, souriants et fiers. Les responsables leurs remettent des prix. Viennent ensuite les coureurs cyclistes participant à la fête; ils recevront des prix. Echanges d’amabilités, photos souvenirs et la boucle est bouclée.
Le site punique de Kerkouane mérite d’être redécouvert.
Pour ceux qui ne connaissent pas le site punique de Kerkouane, l’occasion est propice et fortement instructive : une mine d’informations sur la vie au Ve siècle avant J.-C., mode d’habitation, religion, etc., et une vue sur mer incomparable.
Le circuit inauguré, la destination est intelligente, une réalisation supplémentaire pour encourager les voyagistes et les hôteliers à montrer les atouts de la région aux visiteurs intéressés par la culture. Reste la question essentielle et récurrente: comment attirer les touristes?
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