Dans son rapport du mois de septembre 2016, l’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) a relevé 9 cas de torture, de violence et de mauvais traitement dans les centres de détention.
Les auteurs de ces abus appartiennent à différents corps sécuritaires, indique le rapport qui appelle à enquêter en urgence sur les cas signalés, à sanctionner leurs auteurs et à examiner les fausses dépositions faites contre les citoyens innocents dans le but de les impliquer dans des affaires de terrorisme et, notamment, les dépositions faites de mauvaise foi par des agents de l’autorité publique.
Tout en appelant à l’annulation de tout procès verbal d’instruction signé sous la torture, l’organisation a estimé que les victimes souffrant de maladies contagieuses ou des séquelles des actes de torture subis en milieu carcéral doivent bénéficier de la prise en charge sanitaire requise.
Autres recommandations exprimées par l’OCTT: cesser l’usage excessif de la force et les perquisitions anarchiques et employer une force raisonnable en cas de résistance aux interventions des forces de l’ordre.
L’organisation a, par ailleurs, exhorté le pouvoir judiciaire à assumer son entière responsabilité dans la lutte contre les actes de torture et autres violations et à enquêter sur les causes derrière les tentatives de suicide que font certains détenus tout en examinant avec sérieux leurs plaintes.
I. B. (avec Tap).
Donnez votre avis