Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance en Tunisie pour 2016, à 1,5% contre 2% prévus, en avril dernier.
L’institution monétaire prévoit cependant une relance progressive de cette croissance, au cours des années suivantes, le taux devant atteindre 2,8%.
Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, publié mardi à Washington, le FMI a prévu une amélioration du taux d’inflation qui passera de 4,9% en 2015 à 3,7% en 2016 et à 3,9% en 2017. Quant au déficit courant, il doit s’établir à 8% au cours de cette année et 6,7% en 2017 contre 8,9% en 2015.
Le directeur au département des études économiques au FMI Gian Maria Milesi a considéré que le manque de visibilité politique en Tunisie après le changement du gouvernement et la situation mondiale complexe ainsi que le danger du terrorisme ont compliqué la situation pour notre pays dont l’économie s’appuie sur le tourisme.
En réponse à une question de l’agence Tap sur les perspectives de la croissance en Tunisie à court et à moyen terme, en marge d’une conférence de presse tenue, mardi, à Washington, pour présenter le rapport, il a ajouté que «la situation générale dans la région a un impact direct sur la Tunisie. Ainsi la faible croissance dans la région, en raison de la régression des prix des matières premières, a influencé les exportations du pays, soulignant une amélioration progressive de la croissance, à moyen et long termes, sauf que ces perspectives comportent des risques et ne portent pour autant pas à l’optimisme.»
Le FMI a révisé ses prévisions concernant la croissance dans le monde, indiquant qu’elle «sera dans la limite de 3,1% pour cette année et 3,4% en 2017, soit une baisse de 0,1 point, en comparaison avec les prévisions d’avril».
Publié deux jours avant le démarrage des assemblées générales d’automne de la Banque Mondiale (BM) et du FMI, qui se tiendront du 7 au 9 octobre 2016, à Washington, le rapport a expliqué cette révision à la baisse par la révision des Etats Unis d’Amérique de ses prévisions de croissance ainsi que la situation au Brésil et en Russie qui frôle la récession, en plus du Brexit ou la sortie de la Grande Bretagne de la zone Euro.
Le conseiller économique au FMI Maurice Obstfeld a considéré que les moyennes de la croissance mondiale avancent lentement, relevant une lenteur de la croissance enregistrée, au cours du dernier trimestre de cette année, dans les pays développés notamment dans la zone Euro.
Concernant la croissance dans la région du Moyen Orient, qui devra être dans la limite de 2,3% pour 2016 et 3,2% en 2017, il a souligné que les moyennes de la croissance dans la région sont influencées par les situations dans plusieurs pays notamment la violence et les conflits intérieurs.
I. B. (avec Tap).
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