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L’UPR avertit contre une grave crise du secteur de la santé

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L’UPR alerte l’opinion publique sur les risques de rupture d’approvisionnement en médicaments qui menace les établissements du secteur public.

Dans un communiqué signé par sa porte-parole Mériem Ferchichi, l’Union populaire républicaine (UPR) se dit «dans l’obligation d’alerter l’opinion publique sur les risques de rupture d’approvisionnement en médicaments qui menace les établissements du secteur public».

Ce parti fondé et présidé par un médecin, Dr Lotfi Mraihi, avertit contre «une pénurie qui risque de s’étaler au moins sur le premier trimestre 2017», dont la cause de «graves manquements dans la gestion de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT)».

Celle-ci, explique le communiqué, dépouille habituellement les appels d’offre fin avril-début juin de chaque année et lance les commandes exécutables en juillet, des délais qui laissent le temps aux fabricants pour s’approvisionner en matière première sur le marché international et planifier la production des médicaments.

«Or, cette année, le dépouillement n’a eu lieu qu’en juillet et à ce jour les commandes n’ont pas été adressées. En toute logique, ceci rend impossible tout approvisionnement avant le deuxième trimestre 2017. Par conséquent, la PCT se trouvera en rupture de stock et ne pourra répondre aux demandes des structures publiques. Ce qui laisse planer le risque d’une catastrophe nationale sanitaire», ajoute le communiqué de l’UPR qui appelle la ministre de la Santé à «faire preuve de davantage de sérieux et de vigilance.»

Tout en soulignant la responsabilité dans ces dysfonctionnements de l’ancien ministre de la Santé et du Pdg sortant de la PCT, l’UPR trouve «inadmissible de laisser vacant aussi longtemps le poste de Pdg de la PCT». Et met en garde le ministère contre «toute tentation de recourir à la solution de facilité en établissant des accords de gré-à-gré», qui «ouvriraient la porte devant les malversations et la corruption dans un secteur sur lequel planent suffisamment de soupçons.»

I. B.

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