Des sécuritaires dénoncent les déclarations de Rached Ghannouchi relatives aux terroristes de Daech, présentés, par ce dernier, comme «l’incarnation de l’islam en colère».
En réaction aux déclarations, faites cette semaine, par Rached Ghannouchi, président du parti islamiste d’Ennahdha, des agents et cadres sécuritaires ont exprimé leur étonnement et fait part à Kapitalis de leur condamnation de tels propos. Présenter des jihadistes de l’organisation terroristes de l’Etat islamique (Daech) comme des musulmans en colère et se refuser à les qualifier de mécréants, comme l’a fait M. Ghannouchi, ne facilitera pas le travail des unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme.
«Les propos de Ghannouchi impliquerait, dans l’esprit des extrémistes, que nous, les sécuritaires, nous combattons des musulmans voire l’islam et justifient le qualificatif de taghout que nous collent les terroristes», a ajouté un cadre sécuritaire sous le couvert de l’anonymat, ajoutant : «Cela conforte les éléments terroristes dans leur extrémisme, qui serait une simple colère, et nous met concrètement en danger».
Certains sécuritaires sont en train de discuter des moyens de lancer un mouvement pour dénoncer ces déclarations irresponsables de M. Ghannouchi. Ce dernier doit, selon eux, revenir sur ses propos ou les expliquer aux gens afin qu’elles ne soient pas mal interprétés. «Si c’était un internaute qui avait publié de tels propos sur Facebook, cela pourrait lui coûter une arrestation et une enquête», a ajouté la même source.
Y. N.
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