Philippe de Veulle, avocat des victimes françaises de l’attentat du Bardo, veut prendre la défense du syndicaliste sécuritaire Walid Zarrouk.
C’est ce qu’a annoncé Me De Veulle, hier, à Inès Ben Othman, l’épouse du secrétaire général du Syndicat de la sécurité républicaine (SSR), écroué depuis le 1er août dernier et poursuivi en justice pour avoir divulgué les noms de hauts cadres sécuritaires engagés dans la lutte antiterroriste, qu’il accuse de faire partie de la police parallèle. Selon la justice, en nommant ces gens-là dans des post sur Facebook, Walid Zarrouk a mis leur vie en danger. Les poursuites à l’encontre du syndicaliste sécuritaire visent à le faire taire et à dissuader ses camarades de dénoncer les manquements des services sécuritaires, estiment les activistes de la société civile et défenseurs des droits de l’homme.
Philippe de Veulle, on le sait, doute de l’objectivité du juge du bureau 13 chargé de l’enquête sur l’attaque du Bardo (18 mars 2015, 22 victimes). Il considère aussi l’emprisonnement de Walid Zarrouk comme une atteinte à la liberté d’expression. En se proposant pour assurer sa défense, il cherche visiblement à accéder au dossier, sachant que Walid Zarrouk a accusé des hauts cadres sécuritaires et des juges d’avoir relaxé des extrémistes religieux impliqués dans cet attentat.
Y. N.
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