La Fédération internationale des journalistes (FIJ) soutient le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et les journalistes de Radio Kelma menacés de licenciement abusif.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, la FIJ a fait part de son inquiétude sur la situation de la radio, notamment la difficulté d’identifier ses véritables propriétaires.
«La FIJ demande à la direction de Radio Kalima de respecter le principe de transparence relatif à la propriété des médias en Tunisie, ainsi que les droits des travailleurs. La FIJ soutient son affilié, le SNJT, et les 2 organisations engagent la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) à exiger la transparence de la propriété de la radio», précise le communiqué.
On rappellera que le SNJT accuse l’homme politique Slim Riahi d’être propriétaire caché de la station, alors que la loi lui interdit d’être, en même temps, à la tête d’un parti politique, l’Union patriotique libre (UPL), et d’un média audio-visuel.
Le président de la FIJ, Philippe Leruth, déplore une grave atteinte à la liberté de la presse en Tunisie.
«Nous demandons au gouvernement tunisien d’appliquer la législation en vigueur concernant la transparence dans la propriété des médias, et encourageons la Haica dans son processus d’investigation concernant la propriété de Radio Kalima», a indiqué Philippe Lerut, ajoutant: «Le peuple tunisien a le droit de connaître l’identité des détenteurs des médias et doit être informé de la manière la plus indépendante et transparente possible. Par ailleurs, nous demandons à la direction de Radio Kalima de respecter les droits des travailleurs et de dûment justifier toute menace de suppression de poste au sein de ses structures».
Notons que les employés de la radio sont en sit-in ouvert, depuis 12 jours au siège de la station.
Y. N.
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