La fête indienne du «Diwali», qui coïncide avec le début de la nouvelle année hindoue, a été célébrée pour la première fois à Carthage, en Tunisie.
Par Habib Trabelsi
Sans pétards ni feux d’artifice mais dans une ambiance conviviale autour d’un buffet gastronomique à volonté, des membres de la petite communauté indienne, ainsi que de nombreux invités triés sur le volet, ont célébré dimanche à Carthage le «Diwali» (Fête des Lumières, l’une des plus populaires en Inde), dans la résidence de l’ambassadeur en Tunisie, Prashant Pise.
Sans masala (un mélange d’épices caractéristiques de la cuisine indienne), ni poulet tandoori ou pains naan ou chapati, mais plutôt une grande variété de mets répondant à tous les goûts.
Dattes, zlabias, mkhareks et autres douceurs ont fait bon ménage avec le riz, le taboulé et le saumon… le tout arrosé aux jus de fruits, au vin rouge ou au champagne…
Le buffet a succédé à un programme copieux de jeux amusants pour enfants, de compétitions amicales pour adultes, de musique et de danses indiennes.
Victoire de la lumière sur l’obscurantisme
Des dizaines de ressortissants indiens résidant en Tunisie, dont des hommes d’affaires et des responsables de co-entreprises, étaient au-rendez-vous.
Pour la première fois en Tunisie, diplomates, hommes d’affaires, universitaires, journalistes… ont eu l’occasion de goûter à la fête hindoue la plus gaie célébrée chaque année par des centaines de millions d’Indiens. Elle a culminé dimanche avec le début de la nouvelle année hindoue dans plusieurs régions du vaste monde indien.
Le «Diwali» (également appelée «Deepavali») commémore un épisode du «Ramayana», l’un des poèmes mythologiques de l’hindouisme qui raconte le retour dans sa capitale, Ayodhya, du roi Rama avec son épouse Sita. Celle-ci avait été kidnappée par le démon Ravana.
C’est pourquoi, il est de coutume, chaque année que les maisons et les rues brillent de mille et une guirlandes colorées, que des lanternes et des lampes illuminent les rues et les bâtiments. Des bougies sont allumées partout.
Tout est remis à neuf. On décore les villes, on porte de nouveaux vêtements, on s’offre des cadeaux. C’est l’occasion aussi de se régaler de différents mets locaux et de friandises, de se rassembler autour de spectacles…
Le point d’orgue et le bouquet final, c’est les millions de pétards et les feux d’artifice pour célébrer la victoire de Rama sur Ravana, du bien sur le mal, de la vie sur la mort, de la lumière sur les ténèbres et l’obscurantisme.
Selon des médias internationaux, une épaisse fumée aveuglait lundi la ville de New Delhi, au lendemain de la grande Fête des Lumières, réputée pour être l’une des périodes les plus polluées de l’année.
Offensive de charme
Interrogés par Kapitalis, Prakash Tejumal Vaswani, un chef d’entreprise né en… Tunisie, a estimé à «entre deux et trois cents» les membres de sa communauté, dans son pays natal.
La plupart d’entre eux opèrent dans le secteur industriel, le montage de véhicules utilitaires, l’industrie pharmaceutique et des équipements médicaux, les technologies de l’information et des communications, de l’énergie et l’électricité et dans l’agriculture.
L’Inde, qui ambitionne de devenir une superpuissance économique mondiale, cherche à faire de la Tunisie la porte d’entrée pour les investissements indiens en Afrique et en Europe.
Pour sa part, la Tunisie exporte notamment vers cette puissance économique asiatique près de 15% de ses besoins en acide phosphorique.
Début octobre, l’ambassadeur Pise était l’invité de marque à la Faculté des lettres, des arts et des humanités de Manouba (Flahm) où avait été installé un buste de Mahatma Gandhi, figure emblématique de la non-violence, à l’occasion de la Journée mondiale contre la violence (2 octobre), qui coïncidait avec le jour anniversaire du «père de la nation» en Inde.
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