Dans la nouvelle liste des ennemis de la liberté de la presse, figure désormais le nom du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Cette liste a été publiée, aujourd’hui, par Reporters sans frontières (RSF), à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes. «La liste n’est pas exhaustive et les prédateurs retenus sont ceux qui se sont le plus illustrés en 2015-2016», indique l’organisation dans un communiqué.
Le communiqué ajoute que «la plupart des prédateurs restent des chefs d’Etat ou de gouvernement, de Singapour à la Thaïlande et Cuba en passant par l’Erythrée, le Burundi, la République démocratique du Congo ou le Soudan du Sud… Parmi les nouveaux entrants, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui contrôle désormais les principaux groupes de presse du pays. L’état d’urgence instauré en juillet 2016 dans la foulée du coup d’Etat manqué lui a donné l’occasion d’arrêter plus de 200 journalistes et de fermer plus de 100 journaux, magazines, télévisions et radios».
«Ces prédateurs sont ceux qui piétinent le plus la liberté de la presse et commettent les pires atrocités à l’encontre des journalistes, sans être inquiétés», dénonce Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Il ajoute: «Afin de briser ce cycle infernal de l’impunité, il est nécessaire de nommer un représentant spécial auprès des Nations unies pour mieux protéger les journalistes».
Z. A.
Donnez votre avis