Le psoriasis, une affection dermatologique chronique, touche aujourd’hui près de 300.000 Tunisiens dont 90% sont dépressifs.
Invité aujourd’hui par RTCI à l’occasion de la Journée mondiale du psoriasis, célébrée chaque année le 29 octobre, le dermatologue Moez Ben Salem, membre de la Société tunisienne de dermatologie et de vénéréologie (STDV) a parlé de cette maladie, pas très dangereuse, mais qui pourrait être, selon lui, invalidante.
Cette maladie «capricieuse et imprévisible» est peu connue et touche 2 à 3% de la population mondiale et près de 300.000 Tunisiens. «Les facteurs génétiques sont de 30%. Il existe également les facteurs environnementaux, dus notamment à une angine ou autre maladie virale, ensuite les facteurs déclenchant, comme l’obésité, le stress, l’hypertension, le tabagisme, l’excès d’alcool, et enfin certains médicaments», a-t-il souligné.
Le psoriasis apparaît, selon le dermatologue, sous formes d’écailles blanches ou plaques rouges sur différents endroits du corps, touchant le plus souvent les coudes, les genoux, le cuir chevelu «et qu’on retrouve aussi au niveau des ongles».
Dr Ben Salem a également souligné qu’une simple ceinture serrée ou un coup de soleil très fort pourrait agresser la peau et déclencher le psoriasis qui angoisse le malade. «Il se sent stigmatisé, pointé du doigt voire exclu de la société. 90% des malades dépriment et ont besoin d’un encadrement continu», a-t-il ajouté en précisant que certains cas sont touchés aux articulations et risquent d’avoir des déformations.
Z. A.
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