Maquette de l’ouvrage qui devrait traverser le centre-ville du Bardo.
Des habitants du Bardo sont hostiles au projet du Réseau ferroviaire rapide de Tunis (RFR), qui risque de défigurer leur ville. Et ils le font savoir.
Après plusieurs réunions stériles avec les parlementaires et les sit-in devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qu’abrite leur ville, un groupe d’habitants du Bardo se remobilisent pour poursuivre leur action autrement.
Ils viennent ainsi de créer une page Facebook, qui compte déjà 2500 amis, dans le but de sensibiliser les habitants de la ville sur les conséquences néfastes du RFR, qui devrait traverser le Bardo et couper la ville en deux. Ils voudraient aussi faire pression sur le gouvernement pour qu’il révise la forme et l’itinéraire du projet, qui risque de défigurer leur canton par des voies ferrées, entre autres nuisances sonores et environnementales.
Le projet RFR annoncé depuis 2007 et qui devait entrer en service fin 2014, s’est embourbé dans plusieurs problèmes qui ont retardé sa réalisation. Ce projet est composé de 5 lignes, totalisant 86 km et devant décongestionner la circulation urbaine dans le Grand-Tunis et desservir les banlieues, notamment Borj Cédria, Mhammedia, Gobâa, Mnihla, Sijoumi, Charguia, l’Aéroport et Ariana Nord.
Tracé des lignes du RFF.
L’inauguration de la première tranche de ce projet, qui s’étend sur 29 km, était prévue pour l’été dernier, mais elle n’a pas eu lieu. Les travaux sont toujours en cours. Les habitants du Bardo profitent de ce retard pour essayer de faire évoluer le projet dans un sens qui préserve la configuration actuelle de leur ville.
Z. A.
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