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Traitement du VIH/Sida en Tunisie : Des blocages multiples

ATL-MST-Sida
L’association ATL MST Sida Tunis tire la sonnette d’alarme : la riposte au VIH/sida connait ces derniers temps des d’énormes difficultés en Tunisie.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’association précise que le ministère de la Santé publique change de titulaire au gré des changements de gouvernements, «mais la misère des personnes vivant avec le VIH (PvVIH) s’aggrave, et tout un programme de riposte au VIH se trouve en souffrance».

«Durant l’ère du ministre de la santé sortant, Saïd Aïdi, des lenteurs et blocages politiques et administratifs ont entravés la signature de l’accord-cadre entre la Tunisie à travers le ministère de la Santé et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. En conséquence, l’année 2016 s’est soldée par l’arrêt des financements de la riposte nationale au VIH/sida. L’ex-ministre de la Santé a finalement signé l’accord-cadre, le dernier jour de son mandat. Mais, l’opérationnalisation de cet accord-cadre reste tributaire d’un décret gouvernemental. Or ce décret, qui débloquera la situation, nous l’attendons toujours», indique le communiqué.

Pour que l’accord ne tombe pas à l’eau et avec lui le financement d’une grande partie de la riposte nationale au VIH, ATL MST Sida Tunis appelle à impliquer Samira Merai, l’actuelle ministre de la Santé, afin qu’elle aide à «lever le blocage administratif qui permettra de reprendre les activités de prévention, de dépistage et partiellement de prise en charge pour le restant de cette année 2016 et les deux années à venir 2017 et 2018».

Les effets que l’association craint de la non application de l’accord ce sont «l’arrêt des activités de prévention auprès des populations à haut risque où est concentrée actuellement l’épidémie; l’arrêt du soutien socio-économique aux personnes vivant avec le VIH, l’arrêt du travail de centaines d’éducateurs pairs, et d’accompagnateurs socio-sanitaires; la rupture des stocks des tests du VIH, qui empêche de détecter les nouveaux cas de personnes vivant avec le VIH; et d’éventuelles ruptures des stocks pour la troisième ligne des ARV, et tout ce que cela engendre comme dégâts aux personnes vivant avec le VIH.»

Il va sans dire que ces arrêts et ruptures pourraient causer une augmentation considérable du nombre des nouvelles infections à VIH en Tunisie.

I. B.

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