Grâce aux médias allemands, on en sait un peu plus sur le parcours de radicalisation d’Anis Amri, l’auteur présumé de l’attentat de Berlin.
Selon les dernières données recueillies auprès de sources proches de l’enquête, les autorités sécuritaires allemandes connaissaient l’auteur présumé de l’attaque au camion poids lourds, le 19 décembre, à Berlin, ayant fait 12 morts et une cinquantaine de blessés.
Quelques minutes avant l’attaque, le Tunisien a dû envoyer un SMS à un autre musulman. «Mon frère, j’irais tout droit, si Dieu le veut, je suis maintenant dans le véhicule, priez pour moi mon frère, priez pour moi», lui a-t-il dit, selon des informations publiées par la ‘‘Süddeutsche Zeitung’’.
Anis Amri a même envoyé à son interlocuteur un selfie pris à l’intérieur du camion, avant de foncer dans la foule, au marché de Noël à Berlin.
Le terroriste présumé a dû informer de ses intentions certains de ses camarades à Berlin et dans la Ruhr. Parmi ces derniers, le Tunisien de 40 ans arrêté mercredi à Berlin, «qui pourrait avoir été impliqué dans l’attaque», selon le procureur fédéral. Les locaux d’habitation et commercial de ce suspect, à Berlin-Tempelhof, ont d’ailleurs été fouillés.
Selon les enquêteurs, Amri aurait utilisé plusieurs identités, notamment pour bénéficier d’aides sociales ou pour mener des démarches administratives.
Selon les informations du magazine allemand ‘‘Der Spiegel’’, une enquête avait été ouverte contre lui en avril 2016 pour avoir bénéficié de nombreux avantages pendant pour une courte période en novembre 2015.
Amri était également enregistré, en 2015, auprès du ministère public de Berlin sous l’identité d’«Ahmad Zaghoul» pour avoir donné un coup de poing au visage d’un agent de sécurité. L’affaire a cependant été classée parce que «Zaghoul» n’a pu être trouvé.
Anis Amri s’était aussi inscrit, en mars 2016, auprès de l’Office fédéral allemand des migrations et des réfugiés (BAMF) sous le nom d’Ahmed Almasri. Il s’était aussi présenté sous le nom de Mohamed Hassan, né le 22 octobre 1992, à Cafrichiq (Kafar Cheikh, Egypte), ou encore Ahmed Zarzour, né à Gaza, en Tunisie (sic!), le 22 octobre 1955, ou Anis Amir, né le 23 décembre 1993, à Tataouine, en Tunisie. Ce qui a, sans doute, compliqué la tâche de son identification par les autorités tunisiennes et allemandes.
I. B.
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