Le congrès national relatif à la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique se tiendra le 30 juin et le 1er juillet 2017. Du pain sur la planche…
Par Wajdi Msaed
Le plan de mise en œuvre de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a été au cœur du point de presse donné mardi 3 janvier 2017 par Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en présence des hauts cadres de son département et des présidents des différentes universités.
Le texte de cette réforme, adoptée lors de la dernière réunion du conseil des universités, tenue le 28 décembre dernier, s’est basée sur le diagnostic élaboré par la Commission nationale de la réforme universitaire (2012-2015), a précisé le ministre, ajoutant que des mesures en été prises pour préparer un terrain favorable à cette réforme, concernant notamment le renforcement des équipes en place, la reprise du dialogue avec toutes les parties prenantes et l’élaboration d’une nouvelle méthodologie de travail.
Les commissions spécialisées
Le congrès national relatif à cette réforme, fixé au 30 juin et 1er juillet 2017, sera une occasion pour discuter et adopter les textes, qui sont le fruit des travaux de la commission nationale chargée du pilotage de la réforme, composée du ministre, du secrétaire d’Etat, des présidents des universités et des représentants des acteurs clés du secteur, à savoir les enseignants, les étudiants, les syndicats, les membres de la commission de l’enseignement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ainsi que les représentants du monde économique et de la société civile. «La mission dévolue à cette commission était de produire une vision de l’université à l’horizon 2030 et un projet de loi cadre englobant toutes les réformes proposées», a précisé le ministre.
Les préparatifs du congrès national seront confiés à 10 commissions techniques spécialisées qui veilleront à l’étude et à l’analyse des 5 thèmes prédéfinis et qui sont : la qualité de la formation et l’employabilité des diplômés, la recherche et l’innovation, la gouvernance et la gestion des ressources, le cadre universitaire et, enfin, les enseignants et la pédagogie.
Analysant les différents thèmes évoqués, M. Khalbous a fait savoir que le travail des commissions débute effectivement, aujourd’hui, et que les délais impartis pour la remise des rapports sont fixés comme suit : le 31 mai pour le rapport définitif, le 29 avril pour celui des commissions thématiques et le 31 mars pour celui des sous-commissions techniques.
Plusieurs chantiers sont déjà en cours
Parlant de l’activité de son département, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souligné qu’elle ne se limitera pas, au cours des mois à venir, à la préparation du congrès national et à la mise en œuvre de la réforme préconisée. «En effet, plusieurs chantiers sont déjà en cours pour résoudre certains problèmes qui nécessitent une attention particulière», a-t-il précisé.
Il faisait allusion, notamment, à la réforme des examens relatifs au régime LMD (Licence-maîtrise-doctorat), à la mise en place de la procédure ayant trait aux rapports de fin d’études et au paiement des enseignants qui les encadrent, aux mécanismes susceptibles de drainer de nouvelles ressources financières pour renforcer les budgets des établissements universitaires.
Le ministre faisait allusion aussi à l’ouverture de l’université sur son environnement socio-économique et à la formation continue souhaitée par les entreprises du secteur productif, ainsi qu’à la promulgation d’un texte de loi instaurant une détaxe, à l’instar de la TFP, afin d’encourager les entreprises à soutenir davantage la recherche scientifique. «Nous incitons sans cesse les entreprises à venir consulter les thèses stockées dans nos bibliothèques et profiter du savoir qu’elles contiennent», a précisé, à ce propos, M. Khalbous.
Notons qu’à l’ouverture de la séance, le ministre a présenté un aperçu des réalisations de son département depuis l’installation du gouvernement d’unité nationale, il y a 4 mois, faisant savoir que l’effort a été porté sur la réorganisation du secteur avec toutes ses composantes, en veillant à instaurer un dialogue constructif avec les différentes universités et les partenaires syndicaux.
Les deux principaux axes de cette réorganisation sont la bonne gouvernance et l’ouverture sur l’environnement de l’université avec ses dimensions économique, culturelle, sociale et internationale.
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