La Serinus Energy Inc. a annoncé, hier, sa décision de suspendre «temporairement» les activités de sa concession dans le sud tunisien. L’UGTT est passée par là…
Les activités de cette plateforme de forage ont été initialement mises à l’arrêt le 10 janvier dernier, en prévision d’un mouvement de protestation décidé par les employés de la compagnie sur les installations Winstar du champ Chouech Es-Saïda.
Dans un communiqué rendu public lundi 16 janvier 2017, la direction de Serinus déclare qu’elle «reconnaît et soutient même» le droit de grève de ses employés, mais insiste : «La sécurité de nos agents et de nos installations est, elle aussi, à nos yeux, d’une grande importance.»
Depuis deux ans, la Serinus a entamé des négociations avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) sur le souhait de la compagnie pétrolière de réduire les coûts de production de sa concession de Chouech Es-Saïda, étant donné les difficultés économiques que traverse ce secteur, en Tunisie et ailleurs dans le monde.
Le plan de sauvetage, proposé par la Serinus, prévoit notamment une réduction des effectifs – pour que la «compagnie puisse être encore un employeur et un producteur d’hydrocarbures viable, en Tunisie», selon le communiqué d’hier.
Faisant porter la responsabilité de cette impasse à l’UGTT, les responsables de Serinus se désolent que l’organisation syndicale ne reconnaisse pas «la nature très délicate de la conjoncture actuelle» et qu’elle «ne veuille pas faire l’effort requis» pour maintenir l’entreprise à flot…
La production moyenne de la concession Chouech Es-Saïda était, entre les 4 et 10 janvier 2017, de 144 barils équivalent de pétrole par jour.
Après l’avertissement de cette suspension d’activités «temporaire», la Serinus, qui opère d’autres projets ailleurs – en Roumanie, par exemple –, peut être facilement tentée par une délocalisation… Merci qui ?
Marwan Chahla
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