Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a signé, mercredi 25 janvier 2017, un partenariat avec l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC).
Cet accord vise à impliquer les journalistes dans la lutte contre la corruption en les engageant notamment à dévoiler les opérations de corruption et à dénoncer les corrupteurs et les corrompus.
«Les médias ne peuvent pas rester neutres face à ce fléau et doivent jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la corruption à travers les travaux d’investigation», a précisé Neji Bghouri, président du SNJT, qui a reçu, ce matin, Chawki Tabib, président de l’INLCC, au siège du syndicat à Tunis.
«Le récent rapport de Transparency International indiquant une baisse de l’indice de perception corruption (IPC) en Tunisie, qui occupe désormais la 75e place mondiale (après avoir occupé la 79e en 2014), démontre que la lutte finit par payer. Ce classement est la meilleure promotion de l’image de la Tunisie qui peut avoir un impact positif sur les investissements étrangers dans différents domaines», a ajouté M. Bghouri.
La convention vise également à inciter les journalistes à couvrir les activités de l’INLCC, à travers la création d’une plateforme électronique, l’organisation de campagnes de sensibilisation et la transparence sur le financement des médias.
Les 2 parties vont œuvrer, par ailleurs, pour le développent d’une culture juridique chez les journalistes afin qu’ils puissent mener des enquêtes sur la corruption.
De son côté, M. Tabib s’est dit ravi de ce partenariat, en précisant que le SNJT est un acteur clé dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption. «En faisant respecter le droit d’accès à l’information et la liberté de la presse, les journalistes peuvent contribuer à la réussite de cette mission», a indiqué M. Tabib.
Tout en s’étonnant de retard mis par les députés à ratifier la stratégie nationale de lutte contre la corruption, M. Tabib a appelé le gouvernement à s’engager davantage dans cette lutte, dont l’impact sur le développement de l’économie n’est plus à prouver.
Y. N.
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