Une campagne sur le net «Baddel 52-El-7abs lé» (Change la loi 52, non à la prison) appelle les autorités à amender la loi régissant la consommation des stupéfiants.
La société civile se mobilise pour mettre la pression sur les députés afin qu’ils accélèrent l’examen du projet d’amendement de la loi 52 de l’année 1992, actuellement débattue à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Cette loi est considérée comme répressive, car elle condamne les consommateurs et détenteurs de stupéfiants de 1 an à 5 ans de prison et à une amende de 1000 à 3000 dinars.
La récente arrestation, à Siliana, des 2 élèves Dhia et Mohamed Amine, qui vont passer le bac dans quelques mois, a été comme une goutte d’eau qui a fait déborder le vase, car elle apporte la preuve, une nouvelle fois, que ladite loi détruit l’avenir des jeunes (et des moins jeunes), juste pour un joint.
«Incarcérer les consommateur pour un joint, c’est les mettre dans une cellule avec des délinquants et les priver de leur liberté en prenant le risque qu’ils dérivent. Leur casier judiciaire sera sali et cela impactera leur avenir», dénoncent les activistes en rappelant que la loi 52 a été promulguée en 1992, par le régime Ben Ali, et servait à éliminer les dealers concurrençant Moncef Ben Ali, frère de l’ex-président. Elle a servi ensuite à mettre la pression sur les opposants et porter contre eux de fausses accusations.
«Il est temps que cela change. Nous n’encourageons pas à la consommation de la drogue, cependant, fumer un joint ne fait pas de nous un délinquant», déplorent les activistes qui s’engagent à lutter jusqu’à ce que cette loi soit amendée.
Y. N.
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