Le conflit du syndicat de l’enseignement secondaire avec le ministre de l’Education est politisé, estime le député Adnan Hajji.
Commentent, mardi 21 février 2017, sur les ondes de Jawhara FM, la décision de grève prise par le syndicat de l’enseignement secondaire pour exiger le limogeage du ministre de l’Education Neji Jalloul, Adnan Hajji a qualifié le secrétaire général du syndicat, Lassaad Yaakoubi, de «bandit».
Le ministère de l’Education et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont sous la main des «dossiers» sur Yaakoubi, qui instrumentalise «la cause juste des professeurs» et la détourne à des fins politiques, a encore indiqué M. Hajji, ajoutant que la politique du ministre engage le gouvernement et qu’il aurait été plus opportun pour le syndicat de s’adresser au gouvernement pour lui demander de rendre compte de sa politique dans le domaine de l’éducation.
Adnan Hajji a souligné, d’autre part, que le ministère de l’Education est convoité par le mouvement islamiste Ennahdha, qui vise à mettre la main sur le secteur de l’enseignement, tout en appelant à l’arrêt des grèves conduites par Lassaad Yaakoubi, qui menacent la stabilité de l’école publique, selon ses dires.
Il est à noter que les professeurs dans tous les lycées et écoles préparatoires dans toute la république devront observer, ce mercredi 22 février 2017, une grève générale accompagnée d’un rassemblement des professeurs devant le siège du ministère de l’Education et le palais du gouvernement à la Kasbah.
Cette grève est la seconde depuis le début de l’année 2017, la première grève ayant été observée le 5 janvier dernier.
D’autre part, les parents d’élèves commencent à s’inquiéter pour l’avenir de leurs enfants inscrits dans les établissements scolaires publiques. Mahmoud Meftah, président de l’Organisation tunisienne pour l’éducation et la famille (Otef), a fait part, dans une déclaration à Kapitalis, de la profonde inquiétude des parents d’élèves face à ces grèves à répétition, qui contribuent à la détérioration du niveau des éleves tunisiens.
Mahmoud Meftah a, par ailleurs, invité les deux parties à trouver une issue au conflit à travers le dialogue, insistant sur la nécessité pour toutes les parties de s’armer de patriotisme, seule base sur laquelle un dialogue constructif peut aboutir à une solution préservant les intérêts de toutes les composantes de la famille éducative.
Abderrazek Krimi
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