Ahmed Ouyahia est revenu, dans les médias algériens, sur sa dernière visite à Tunis au cours de laquelle il a rencontré Ali Sallabi chez Rached Ghannouchi.
Le directeur du cabinet du président algérien a affirmé que la visite ne revêtait pas un caractère officiel, puisqu’il s’est rendu à Tunis en sa qualité de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et non en tant que directeur du cabinet présidentiel.
Dans une déclaration au journal algérien ‘‘Al-Khabar’’, M. Ouyahia a démenti la rumeur selon laquelle la rencontre avec le président d’Ennahdha, le mouvement islamiste tunisien, était à la demande du président algérien Abdelaziz Bouteflika, ajoutant qu’il a répondu à une invitation insistante de M. Ghannouchi.
La rencontre, qui s’est déroulée au domicile de ce dernier, a vu aussi la présence du dirigeant islamiste libyen Ali Sallabi. «Ghannouchi m’a informé qu’un invité souhaitait prendre le café avec nous», a expliqué Ahmed Ouyahia, avant d’ajouter, en réponse à ceux qui ont critiqué sa rencontre avec le dirigeant islamiste libyen : «Ce dont j’étais certain, c’est que Ghannouchi n’inviterait pas un Israélien chez lui».
Ahmed Ouyahia a, par ailleurs, indiqué avoir, au cours de la rencontre, encouragé Ali Sallabi, «au nom de la fraternité et du voisinage, à chercher une solution pacifique à la crise libyenne».
Il est a noter que les tractations diplomatiques officielles et non officielles se sont multipliées ces derniers jours pour essayer d’amener les «frères libyens» à la table des négociations en vue de trouver une issue pacifique qui mettrait fin à la crise dans ce pays et y restaurerait l’Etat.
Samedi dernier, une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du voisinage de la Libye, à savoir la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, s’est tenue en Tunisie pour étudier le dossier libyen. Les responsables des trois pays ont abouti à une déclaration commune visant à unifier leurs positions vis-à-vis de la crise libyenne, en insistant sur le fait que la solution doit venir des Libyens eux-mêmes, lesquels doivent privilégier la logique du dialogue à celle des armes.
Rached Ghannouchi a multiplié, lui aussi, les rencontres avec des dirigeants libyens de tous les camps pour essayer de les amener vers un compromis qui mettrait fin à leurs divergences.
Abderrazek Krimi
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