Accueil » Bientôt, création d’une caisse pour les catastrophes naturelles

Bientôt, création d’une caisse pour les catastrophes naturelles

Un projet de loi portant sur la création d’une caisse spéciale pour les catastrophes naturelles est en train d’être élaboré par les services du ministère de l’Agriculture.

Lors d’une séance plénière, mardi 7 mars 2017, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a indiqué que cette caisse servira à compenser aux agriculteurs les pertes qu’ils subissent lors des catastrophes naturelles, ajoutant qu’un accord a été conclu avec l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pèche (Utap) pour affecter à cette caisse la somme de 60 millions de dinars tunisiens (MDT).

Cette somme sera répartie, à titre de participation à la caisse, entre le gouvernement, les agriculteurs et la communauté nationale à raison de 20 millions de dinars pour chaque partie.

Lors de la même séance, le ministre de l’Agriculture a mis l’accent sur l’intérêt accordé au secteur de l’agriculture dans la nouvelle loi sur l’investissement, indiquant que les agriculteurs bénéficieront d’une exonération pouvant atteindre 50% du coût d’achat des machines agricoles, sous réserve que ce coût ne dépasse pas les 50.000 dinars.

Cette exonération s’inscrit dans le cadre de la politique d’incitation à la modernisation du secteur agricole, adoptée par le gouvernement pour améliorer la rentabilité du secteur.

Concernant le volet hydraulique, M. Taieb a indiqué qu’il y a toujours un manque, car les réserves d’eau dans les barrages ont diminué considérablement durant les 3 dernières années à cause de la sécheresse. Cette diminution à frôlé des limites intolérables dans certains barrages, notamment celui de Sidi Salem, le plus grand barrage de la Tunisie, où le niveau de l’eau a diminué de 38%.

Il est à noter, en outre, que le secteur de l’agriculture, vital et prioritaire pour l’économie tunisienne, a été marqué, depuis quelques années, par une série de protestations de la part des agriculteurs qui se plaignent de la cherté des prix des engrais et des autres substances nécessaires à l’amélioration du rendement du secteur, alors que les prix de vente des produits agricoles ne permettent pas de recouvrir les dépenses.

Le gouvernement a conclu la semaine dernière un accord avec l’Utap pour majorer le prix du litre de lait de 60 millimes à la production, sans que cela affecte le prix d’achat public, l’augmentation devant être supporté par la Caisse générale de compensation, donc supportée par le budget de l’Etat.

Abderrazek Krimi

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.