Le ministère irakien de la Défense a annoncé, mardi 14 mars 2017, la mort au combat du Tunisien Imed Ben Salah (alias Abou Omar Al-Faransi).
Le jihadiste Abou Omar Al-Faransi, appelé également Abou Omar Ettounsi, est apparu, fin octobre 2016, dans une vidéo où il racontait les raisons qui l’ont poussé à déserter l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech) qu’il avait rejoint en juillet 2014 et appelait les djihadistes à rentrer chez eux.
Depuis, il n’a plus donné de ses nouvelles, jusqu’à l’annonce hier de sa mort à Mossoul, bastion de Daech au nord de l’Irak, encerclé par les forces armées irakiennes.
Né en 1971 à Sfax, Imed Ben Abderrazak Ben Salah travaillait comme ingénieur en mécanique dans une société d’automobiles, en France, avant de rentrer en Tunisie au lendemain de la révolution de 2011.
En 2012, il a fondé, avec des islamistes de la tendance salafiste, dont Mohamed Khouja, le parti Jabhat Al-Islah (Front de la réforme), une extension du Front islamique tunisien, qui existait depuis 1985.
Le 28 mars 2013, Imed Ben Salah, qui résidait à Madinat Nasr, en Egypte, a été arrêté par les autorités égyptiennes et extradé en Tunisie. Il avait alors falsifié, avec un complice libyen, des passeports qu’il a vendus à des sommes faramineuses à des personnes qui souhaitaient partir vers les pays du Golfe.
A son arrivée à l’aéroport de Carthage, il a été auditionné par la police des frontières, qui l’a relâché tout de suite après. «On apprendra, par la suite, qu’il a quitté la Tunisie et rejoint Daech en Syrie et en Irak», a indiqué, aujourd’hui, à Kapitalis, une source sécuritaire.
Comment un homme aussi dangereux a-t-il pu être relâché à son arrivée à Tunis après son rapatriement d’Egypte ? La réponse est évidente: c’était en 2013 et à l’époque le pays était dirigé par le parti islamiste Ennahdha, qui était, au mieux, très laxiste vis-à-vis des jihadistes, et, au pire, complice de leur projet destructeur.
Z. A.
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