La députée Leila Chettaoui, accusée d’avoir fait fuiter des enregistrements d’une réunion de Nidaa et dont l’adhésion au parti a été gelée, se dit victime d’une machination.
Nidaa Tounes, a annoncé, aujourd’hui, jeudi 16 mars 2017, que Leila Chettaoui a été suspendue du parti et du bloc parlementaire, car «reconnue coupable» d’avoir enregistré ses camarades du parti lors d’une réunion du conseil des cadres et d’avoir fuité ces enregistrements.
La concernée a déclaré sur Radio Med qu’elle a été sciemment écartée pour ses positions et ses critique sur la gestion interne du parti.
«Hafedh Caïd Essebsi assume la direction du parti mais il n’a aucune compétence. Il est incapable de fédérer et de réunir autour d’un même projet», a déploré la députée, ajoutant : «Pis encore, il sert de pont pour des personnes ayant des ambitions politiques et visant leurs propres intérêts financiers, loin du projet de Nidaa créée en 2012 par Béji Caïd Essebsi, aujourd’hui président de la république tunisienne et loin de l’intérêt global du pays.»
La députée a ajouté : «Nidaa est fini. Ce parti pourrait même constituer un danger pour la Tunisie», a-t-elle estimé, en annonçant qu’elle démissionnera, sachant qu’elle a déjà été exclue.
Elue en 2014 dans la circonscription de Tunis 2, Leila Chettaoui avait gelé son adhésion au bureau politique de Nidaa Tounes, en janvier 2016, après la désignation de Hafedh Caïd Essebsi à la tête de Nidaa, lors d’un très controversé congrès consensuel de Sousse.
Y. N.
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