Après avoir mis le feu aux poudres, Lassaad Yacoubi et ses camarades cherchent à éteindre le feu.
La réunion du syndicat général de l’enseignement secondaire vient de se terminer sur un appel à apaiser la tension et la convocation d’une «rencontre des régions» pour mardi prochain.
Les prémices du retour du syndicat de l’enseignement secondaire à de «meilleurs sentiments» ont commencé à apparaître depuis hier, samedi 18 mars 2017, suite au veto opposé par le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) au projet de grève illimitée dans les collèges et les lycées dont le démarrage a été fixé par le syndicat au 27 mars courant.
Ces prémices se sont confirmées à l’issue de la réunion tenue, aujourd’hui matin, par le syndicat qui a abouti à un appel à apaiser la tension et à éviter les critiques virulentes adressées, depuis hier, sur les réseaux sociaux, au bureau exécutif de l’UGTT.
La «rencontre des régions», l’instance ayant pris, dimanche dernier, la décision de la grève illimitée dans le secteur de l’enseignement secondaire, devra se réunir, après-demain, afin de revoir sa décision.
C’est, en tout cas, ce que le syndicat a annoncé dans un communiqué publié après la réunion d’aujourd’hui.
En d’autres termes, Lassaad Yacoubi, le secrétaire général du syndicat, et ses camarades, qui ont poussé très loin leurs revendications, au point d’exiger le limogeage du ministre de l’Education, Néji Jalloul, cherchent désormais une porte de sortie de la crise qu’ils ont eux-mêmes provoquée.
Entre-temps, ils se sont mis sur le dos une grande partie de leurs collègues et désespéré une majorité des Tunisiens, qui ne croient plus à la légitimité de leur combat. Pire encore : ils ont perdu la face et vont devoir avaler leur chapeau.
Abderrazek Krimi
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