Siège du Département d’État américain, à Washington.
Le Département d’État américain a publié hier, jeudi 30 mars 2017, un communiqué concernant un ressortissant suédois d’origine tunisienne classé terroriste dangereux.
Le communiqué précise que Sami Bouras a été classé comme terroriste suite à son adhésion à l’organisation Al-Qaida en Syrie, ajoutant que ce dernier avait participé à la planification de plusieurs attentats-suicides.
Sami Bouras a été ajouté à la liste des terroristes en vertu du décret n°13224 qui impose des sanctions aux personnes, y compris les étrangers, qui présentent une menace pour la sécurité de l’Etat et pouvant perpétuer des actes terroristes sur le territoire américain.
Ce décret prévoit, notamment, le gel des avoirs de ces personnes, leur interdiction d’entrer aux Etats-Unis et toute forme de collaboration avec eux.
Sami Bouras.
Sami Bouras a été classé terroriste avec 4 autres individus, qui sont Al-Shafee Elsheikh, Anjem Choudary, Shane Dominic Crawford et Mark John Taylor. Et pour les mêmes motifs.
Pour rappel, Sami Ben Bechir Ben Messaoud Bouras, né le 6 mai 1975 à Djerba, résidait à Menzel Bourguiba (Bizerte). En 2003, il a été condamné par la cour d’appel de Tunis à 4 ans d’emprisonnement. Il a effectué une peine de 2 ans et 20 jours avant de bénéficier d’une libération conditionnelle associée à un contrôle administratif.
Bouras, qui était sous le coup d’autres poursuites judiciaires, a fui la Tunisie et rejoint la Libye, en novembre 2006, avant de partir clandestinement vers l’Italie, en juillet 2007. Il s’est ensuite rendu à Marseille, en août 2007, avant de rejoindre la Suède, en janvier 2008, où il a demandé l’asile politique auprès de l’agence suédoise de migration.
L’asile politique lui a d’abord été refusé étant donné qu’il n’avait pas les documents nécessaires, mais il a finalement réussi à l’avoir. Et quelques années plus tard, il a fait la demande de la nationalité suédoise qui lui a été octroyée, ainsi qu’à son épouse Meriem Ouerghi, la fille de l’ancien dirigeant d’Ennahdha Mohamed Moncef Ouerghi. Sa trace a été perdue jusqu’au communiqué publié hier par le département d’Etat américain.
E. B. A.
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