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Slim Riahi n’est pas disposé à investir en Tunisie

L’homme d’affaires, président de l’Union patriotique libre (UPL) et du Club africain (CA), Slim Riahi a déclaré qu’il n’est pas disposé à investir en Tunisie.

Invité de Moez Ben Gharbia dans l’émission «Rencontre spéciale» sur Attessia TV, diffusée dans la soirée du vendredi 7 avril 2017, M. Riahi a exprimé son inquiétude quant à sa situation en Tunisie, où il «ne se sent pas en sécurité», selon ses dires, en rappelant, par ailleurs, les accusations de blanchiment d’argent dont il fait souvent l’objet, en relation avec son passé en Libye, où il a constitué sa grosse fortune en un temps plutôt court, grâce à sa proximité avec les membres de la famille Kadhafi, disent ses détracteurs.

Slim Riahi a dénoncé la confusion en Tunisie entre la vocation d’homme politique et le statut d’investisseur, laissant entendre ainsi sa crainte de voir ses investissements boycottés et son argent dilapidé, dans le cadre de règlements de comptes politiques.

Il s’est dit, cependant, prêt à investir en Tunisie lorsque «les choses rentreront dans l’ordre et lorsqu’on commencera à distinguer entre l’homme politique et l’homme d’affaires».

Le président de l’UPL a saisi l’occasion pour fustiger, et cela est devenu une habitude chez lui, le chef du gouvernement Youssef Chahed, qui a besoin de se démarquer du président de la république Beji Caïd Essebsi et démentir ainsi son image de simple commis au service de ce dernier, selon ses dires. Slim Riahi a, en outre, appelé M. Chahed «à se libérer et à exercer pleinement ses fonctions de chef du gouvernement.»

Tout en réitérant les critiques qu’il a adressées au parti islamiste Ennahdha, lors de la réunion constitutive du Front du salut et du progrès (FSP), l’accusant d’être à l’origine du terrorisme en Tunisie et d’être le véritable détenteur du pouvoir dans le pays, M. Riahi a déclaré avoir révisé sa position vis-à-vis de l’ancien chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, qui vient de fonder un nouveau parti, Albadil Ettounsi (Alternative tunisienne), l’invitant, par la même occasion, à rejoindre le FSP dont le but, selon lui, est de «rassembler une grande partie des forces centristes en Tunisie».

Abderrazek Krimi

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