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Riahi choqué par la comparaison entre Nidaa et le Club africain

Slim Riahi a attaqué Slim Azzabi sur un ton qui fait craindre un mélange des genres entre football et politique.  

Le président du Club africain (CA) et de l’Union patriotique libre (UPL) a accusé le directeur du cabinet du président de la république d’outrage au public du club tunisois, suite à la comparaison faite par ce dernier entre le parti Nidaa Tounes et le public de ce club, en affirmant, vendredi 28 avril 2017, dans l’émission ‘‘Midi Show’’, sur Mosaïque FM, que son parti «comme le virage du Club africain, réunit les bons et les mauvais».

Dans une réplique virulente, Slim Riahi a lancé à Slim Azzabi : «Le virage du Club africain est plus noble que ton parti», ajoutant qu’«il ne faut pas comparer la situation pourrie au sein de Nidaa Tounes, caractérisée par les machinations, les mensonges, les fausses promesses, les marchandages, la marginalisation des jeunes et les atteintes à la constitution, avec la pureté et le dynamisme caractérisant le virage du Club africain».

Riahi a demandé aussi à Azzabi d’«observer les spectacles offerts par les supporteurs du Club africain lors des grands matchs pour voir le patriotisme et l’engagement de ces derniers envers les causes justes».

Poursuivant ses attaques, Riahi a accusé Azzabi de méconnaissance de l’histoire, en indiquant que le Club africain, qui s’apprête à fêter son centenaire, ne peut d’aucune manière être comparé à «un parti qui fêtera bientôt quatre années de chicaneries».

Au moment où le pays fait face à de graves tensions sociales, cette attaque démesurée de Slim Riahi contre Slim Azzabi peut paraître pour le moins futile et ridicule. Elle donne une idée sur la médiocrité de certains acteurs de la scène politique en Tunisie, qui sont passés maître dans le mélange des genres et les confusions de rôles.

Il est à rappeler que la loi sur les partis de septembre 2011 interdit le cumul des responsabilités à la tête d’un parti politique et d’une association, qu’elle soit sportive ou autre. Et on attend que M. Riahi daigne enfin se soumettre aux exigences de la loi ou que les autorités le rappellent à l’ordre en lui ordonnant de choisir entre la présidence du Club africain ou celle de l’UPL.

Abderrazek Krimi

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