L’ex-ministre de l’Éducation, Néji Jalloul, qui a appris son limogeage dimanche, a refusé la proposition du chef du gouvernement pour prendre la tête d’un autre ministère.
Dans une déclaration à Kapitalis, M. Jalloul a indiqué qu’il a refusé aussi un poste de conseiller à la présidence du gouvernement. «A moins d’avoir un vrai projet à mettre en oeuvre, je ne vois pas ce que j’irais faire à la tête de tel ou tel ministère», a-t-il dit. Et d’ajouter: «Je préfère reprendre mon cartable et revenir à l’enseignement universitaire, ma première vocation».
M. Jalloul estime, par ailleurs, que Youssef Chahed a commis une erreur politique en cédant aux pressions que lui a fait subir Lassaad Yacoubi, le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, qui exigeait son limogeage depuis plusieurs mois, en raison des réformes qu’il a voulu mettre en oeuvre pour réformer l’enseignement public, lequel a atteint ses plus bas niveaux depuis l’indépendance du pays en 1956.
Au lieu de renforcer la position des ministres qui veulent faire des réformes, M. Chahed cède aux chantages et aux pressions exercés par les lobbys d’intérêts et les corporations professionnelles. Quel gâchis !
Rappelons que Néji Jalloul a été démis de ses fonctions, dimanche 30 avril 2017. C’est Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur, qui assurera l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau ministre.
E. B. A.
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