Les dirigeants du Front populaire reçus par le président Caïd Essebsi (Ph. d’archives).
Le Front populaire (FP) a décidé de boycotter le meeting du président de la république Béji Caïd Essebsi prévu ce mercredi 10 mai 2017 au palais des congrès de Tunis.
Responsables de partis, représentants d’organisations, députés et personnalités nationales sont invités à ce meeting où il est prévu que le chef de l’Etat prononcera un discours qualifié d’important par l’équipe présidentielle.
Si certains partis, à l’instar de Nidaa Tounes, Ennahdha, Afek Tounes, Machrou Tounes, Al-Joumhouri et le Mouvement du Peuple ont reçu des invitations officielles et annoncé leur présence, le FP a déclaré, quant à lui, qu’aucune invitation ne lui est parvenue pour assister au meeting présidentiel et que, de toute façon, il le boycottera.
Le député et dirigeant du Parti des Travailleurs, membre de ce front de gauche radicale, Jilani Hammami, a déclaré que le FP «ne voit aucune nécessité ou intérêt pour ce genre de meeting, car le président de la république aurait pu s’adresser au peuple tunisien directement à travers les médias».
M. Hammami a indiqué, par ailleurs, que le FP considère que le président de la république n’apportera aucune solution aux problèmes de la Tunisie puisqu’il fait partie de la crise actuelle et représente l’une des causes de l’échec du gouvernement Youssef Chahed, laissant ainsi entendre que le président Caïd Essebsi ne peut plus prendre aucune initiative susceptible de calmer les tensions dans les régions et calmer les inquiétudes des Tunisiens.
Selon M. Hammami, ce meeting du président de la république «s’apparente plutôt à une campagne électorale avant terme» qui vise à «redorer l’image ternie du président de la république» en perspective des présidentielles de 2019.
A. K.
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