Le développement régional figure parmi les priorités du gouvernement, mais celui-ci ne peut faire que la politique de ses moyens.
C’est ce qu’a déclaré le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, qui parlait, mardi 9 mai 2017, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), consacrée à l’examen du rapport de la commission du développement régional sur les visites effectuées récemment par ses membres aux gouvernorats du nord-ouest.
M. Abdelkefi a refusé de qualifier de «mensongères» les déclarations du gouvernement à propos de ses réalisations dans les régions, indiquant que lui et ses collègues ont «toujours tenu un discours franc sur la situation économique» dans le pays. «Si certains choix du gouvernement ont échoué, il est toujours possible de se rattraper», a ajouté M. Abdelkefi.
Le recours à l’emprunt, notamment auprès du Fond monétaire international (FMI), a occupé une partie importante du débat lors de cette séance plénière. Certains députés ont reproché au gouvernement un recours excessif à l’emprunt portant ainsi préjudice aux droits des générations futures, qui seront obligées de payer des dettes contractés par leurs parents.
En réponse, le ministre du Développement, qui assure par ailleurs l’intérim du ministère des Finances après le limogeage de sa collègue Lamia Zribi, a déclaré que le recours à l’emprunt est dicté par le besoin de mobiliser les fonds nécessaires à l’investissement et à la réalisation des projets inscrits dans le plan quinquennal de développement 2016-2020. Il a, en outre, expliqué que le recours au FMI est important, car c’est lui qui donne un «feu vert» aux autres bailleurs de fonds internationaux pour nous octroyer des prêts à des taux d’intérêt préférentiels et avec des conditions accessibles.
A. K.
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